Paru fin août dernier aux éditions du Nouvel Attila avec un tirage initial et  modeste de 4.000 exemplaires, «Debout-payé» a conquis la critique et le lectorat en France.   Le livre, en quatre mois, est  déjà à son quatrième  retirage et totalise à ce jour quelque 15.000 exemplaires, au dire de  l’éditeur.
Et l’auteur, Armand Gauz, Ivoirien d’origine et Français de nationalité, revient sur la terre de ses ancêtres, présenter et dédicacer le best-seller, les 13 et 15 janvier, respectivement au Goethe Institut de Cocody Mermoz et à La fabrique culturelle des Deux-Plateaux, à 17h.
«Debout-payé» raconte une véritable épopée, celle d’Ossiri, étudiant ivoirien devenu vigile après avoir atterri, sans papiers, en France en 1990. Son histoire est ponctuée par des interludes ubuesques : les choses vues et entendues par l’auteur lorsqu’il travaillait comme vigile dans des magasins des Champs-Elysées et de la Bastille. «Si elle se libérait aujourd’hui, la Bastille libèrerait des milliers de prisonniers de la consommation», clamait-il dans les médias français dont il fut la coqueluche tout le trimestre après la sortie du livre.
Polémiste à souhait, Armand Gauz  plonge sa plume dans une sorte de lapalissade, celle  du vigile, un homme payé au Smic (quand il a des papiers) pour rester debout. Un métier qui consiste à donner une impression de sécurité. C’est un job «qui semble exclusivement réservé aux Noirs à Paris parce qu’ils ont le physique pour ça. Parce qu’ils font peur», dit-il. «Dilution pigmentaire», ironise encore Gauz.

RéMI COULIBALY