Analyse: Quand le stade Robert Champroux réussi bien aux Ivoiriens
Analyse: Quand le stade Robert Champroux réussi bien aux Ivoiriens
Les Éléphanteaux sont qualifiés pour Sénégal 2015. Le moins qu’on puisse dire, au-delà de cette qualification historique face aux chevaliers de la méditerranée, c’est la grande mobilisation qui a prévalu lors de la 3ème et dernière journée des phases de poules de cette Can U20.
Supporters, présidents de club, footballeurs et tout Marcory ont répondu à l’attente des Éléphanteaux. Une mobilisation sans faille pour un soutien indescriptible. La cerise sur le gâteau, des Éléphanteaux étincelants dans une arène qui semble désormais imprenable aux adversaires: « l’antre sacrée du stade Robert Champroux ».
L’histoire est un témoignage et doit par conséquent reposer sur du vrai, dit l’adage. J’ai vécu un certain Sewé-Nkana de Zambie. Plus que les percées dévastatrices d'Assalé Roger, c’est le retour d’un public à ses premiers amours qui m’avait séduit. Le football ivoirien, ce jour-là, retrouvait toute sa noblesse avec un public visiblement en vedette.
Qui l’eut cru, en moins de deux semaines, la Côte d’Ivoire du football et son public enchanteur de retour. Et que dire d’un stade Champroux qui refuse du monde! Impensable. Et pourtant, le constat est là. Bien que mené par le onze libyen, la panoplie de supporters n’a jamais cru en d’autre chance que celle de la victoire.
Même lorsque Mohamed Moktar, le portier libyen, en état de grâce, enraie toutes les velléités offensives ivoiriennes, le public veut y croire. Il pousse, encourage et fait même oublier les périodes de disettes où il était récurrent de voir un match officiel avec des tribunes vides, mêmes gratuit !
Marcory et le Champroux ont vibré sous les assauts de Meité Yacou, Brou Manassé, Ahissan Junior ou encore Baloua d’Avila. Un majestueux public de soutenir des Éléphanteaux héroïques qui auront tout donné jusqu’à la dernière minute. Et ce, devant les plus grandes autorités de notre sport roi: le football.
On attendait Ahissan Junior, on a vu Baloua d’Avilla et ses ''gris gris''. Mais Sénégal 2015, c’est véritablement le public qui l’offre aux Ivoiriens. Dans un stade Robert Champroux plein à craquer, la petite colonie libyenne n’a vu que du noir. Deux semaines après le succès du Sewé de San Pedro, ce sont les Éléphanteaux qui arrachent leur qualification au Champroux sur trois estocades portées à l’adversaire lors des deux matchs devant un même public, dans un même stade qui semble réussir aux Ivoiriens.
Alain Zama
Correspondant Local