Football: La nouvelle vie de Fae Emerse

Fae Emerse
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Football: La nouvelle vie de Fae Emerse

La nouvelle vie de Fae Emerse

C’est au bout d’une rue, dans le centre-ville de Nice, que Fae Emerse retrouve joie de vivre et bonne humeur. Sur la 1910 de l’avenue Auber, se trouve le Beautylicious. Un institut de beauté où le désormais ancien footballeur fait des «va et vient ».

Pas besoin de s’étonner sur les motifs de sa présence quasi régulière dans un salon de beauté pour femme. L’ancien milieu de terrain des Eléphants a de bonnes raisons de retrouver à chaque fois que son temps lui permet Liliane Horr.

La responsable du Beautylicious. Une Ivoiro-Allemande qui partage, depuis une dizaine d’années, la vie de Fae Emerse. «Je fais un tour ici quand je peux pour voir ma femme. C’est vrai qu’on se voit à la maison. Mais je passe très souvent la chercher à la descente du boulot», se plaît à dire celui qui s’est vu obligé de ranger ses crampons en octobre 2011, alors qu’il avait 27 ans.

L’international ivoirien de Nice, victime de quatre phlébites en un peu plus de quatre ans, avait été contraint de mettre un terme à sa carrière, après une décision d’un collège d'experts médicaux. Et pourtant, il avait suivi, pendant six mois, un traitement à base d'anticoagulants et fait des contrôles réguliers pour dissoudre un caillot sanguin dans une veine profonde de la cuisse.

Un traitement qu'il a dû reprendre pour une nouvelle phlébite (caillot sanguin se formant dans une veine et pouvant se produire à répétition). Mais le sort a eu raison de l’Ivoirien. «Tout ça, c’est long à expliquer. Je ne veux plus trop en parler. C’est fini. Et maintenant, j’ai une nouvelle vie».

«Ce fut vraiment difficile de le voir mettre fin au football (…). Mais, tout ne s’est pas arrêté», lâche la mère de Mai-Lys (5 ans) et Shanel (3 ans), les deux enfants de Fae Emerse. Et si tout ne s’est pas arrêté pour lui, c’est parce que Liliane lui a été d’un soutien important. «Il a des projets et c’est tant mieux, puisqu’il reste toujours dans le foot», confie-t-elle.

L’ancien international ivoirien qui a aujourd’hui 29 ans s’est, en effet, lancé dans la course aux diplômes d'entraîneur. L'Ogc Nice, l'ultime club de sa carrière, lui offre une opportunité de se confronter au métier. D’autant qu’il est, depuis deux ans, le coach adjoint des moins de 17 ans. «Je suis avec les jeunes. C’est intéressant de passer par là. Je passe aussi mon diplôme d’entraîneur. Vous voyez, je suis toujours dans le football. Il n’y a pas à s’alarmer. Et je vis ici à Nice, une modeste vie. Je me plais ainsi», dit-il.

Pendant ce temps, Liliane, elle, se plait à se cacher derrière son « grand homme’’. «Je suis à ses côtés. Même si mes activités professionnelles m’obligent à être entre Nice et Marseille. Puisqu’en plus du salon de beauté de Nice, il y a un autre à Marseille».

Bien qu’elle soit entre la Côte d’Azur et la cité phocéenne, Liliane Horr (de père allemand et de mère ivoirienne, attié) trouve toujours du temps pour son mari. «Même si je suis obligée de regarder de très près les activités des deux salons, j’ai aussi beaucoup d’attentions pour Emerse».

ADAM KHALIL