Niger: Nouveau gouvernement nigérien - Crise au sommet de l'Etat ?
Niger: Nouveau gouvernement nigérien - Crise au sommet de l'Etat ?
Depuis quelque temps, des observateurs de la scène politique nigérienne faisaient état d'une crise latente qui pourrait éclater si un gouvernement d'union nationale ou de large ouverture n'était pas mis en place.
Ces desiderata font suite au malaise social engendré par une kyrielle de problèmes sous le poids desquels ploie le Niger et qui ont pour noms la situation sécuritaire du pays, marquée par le double attentat contre un camp militaire à Agadez et contre le site d'uranium d'Areva à Arlit, la question énergétique avec les coupures intempestives d'électricité, la crise alimentaire et la vie chère... La liste n'est pas exhaustive.
Fin donc de l'état de grâce pour le président Mahamoudou Issoufou, arrivé au pouvoir en 2011 à l'issue d'un second tour de scrutin face à Seini Oumarou. Une élection qu'il a remportée à la régulière, avec le concours de faiseurs de rois, principalement d'Hama Amadou.
Et comme toujours, les lendemains de victoire collective révèlent souvent des dissensions, surtout lorsque vient le moment du partage des maroquins et autres postes. Le chef de l'Etat se devait de répondre aux préoccupations des populations et de ses alliés souvent encombrants pour calmer le jeu et faire baisser le mercure social en partageant le gâteau présidentiel.
Ainsi, il a formé le mardi 13 août un gouvernement de "large ouverture" avec l'arrivée de six personnalités de l'opposition. Mais le parti au pouvoir, le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), s'est taillé la part du lion : neuf ministères clés contre sept pour son principal allié, le Mouvement démocratique nigérien (Moden-Lumana).
L'Observateur Paalga