Transport urbain: La traque aux véhicules banalisés reprend à Abidjan
Transport urbain :La traque aux véhicules banalisés reprend à Abidjan
Plusieurs véhicules banalisés faisant le transport ont été surprit par des contrôles inopinés de la police nationale depuis le lundi 13 Mai pour manque de vignette de transport, manque d’assurance de transport et manque de visite technique de transport. Cette situation qui crée d’énormes désagréments aux usagers, occasionne de longues fils d’attente a constaté fratmat.info dans la capitale économique ivoirienne.
« C’est une bonne chose de les traquer. On ne doit plus accepter ces wôro-wôro qui ne payent aucune taxe et qui nous font une concurrence déloyale sur le terrain », a expliqué Sidibé Moussa, un chauffeur de taxi compteur interrogé devant la cathédral St Paul du Plateau.
« Ce que les passagers ignorent c’est que la plupart de ces véhicules, en plus de ne pas avoir des pièces pour faire le transport, n’ont pas d’assurance. Cette fois, nous espérons que l’Etat ira jusqu’au bout de cette traque.Afin que les chauffeurs de taxi compteurs puissent faire des recettes journalières sans problème majeur », a renchérit Irié Bi Stéphane, un autre chauffeur de taxi rencontré au Plateau.
Si les chauffeurs de taxi se frottent les mains, il n’en est pas de même pour les usagers qui disent souffrir de cette situation. « Il faut que les autorités trouvent une solution définitive à cette situation parce que ça ne nous arrange pas du tout. Il n’y a pas longtemps nous avons souffert de la grève des taxis compteur. D’ailleurs ces derniers à eux seuls ne peuvent pas assurer le transport des Abidjanais. Il faut donc trouver un statut définitif au véhicules banalisés » A indiqué Jean N’da, un enseignant qui attendait un taxi au Plateau pour se rendre à Treichville.
Koné Ibrahim, attendant également un taxi explique qu’aux heures de pointe il y’ a de longues files d’attentes et les chauffeurs de taxi compteurs profitent de la situation pour faire monter les enchères.
En attendant de leur trouver un statut, les chauffeurs des woro-woro banalisés réunis au sein du Comité de lutte pour la réinsertion des taxis intercommunaux (Colurtic) disent avoir engagé des négociations pour d’abord retirer leurs véhicules de la fourrière et aussi pour leur permettre de circuler à nouveau. Nous avons essayé en vain de joindre par téléphone leur porte-parole Roland Kouamé Kouassi. « Il est surement au ministère de l’intérieur ou du transport pour régler le problème » nous a lancé Coulibaly Aboubacar, conducteur de Woro-woro.
Rappelons que fin aout dernier, un mouvement de grève des taxis compteurs contre la concurrence déloyale des taxis banalisés avait paralysé le secteur du transport inter urbain pendant quatre jours. La grève avait été stoppée après l'intervention du ministre d’Etat, ministre de l’intérieur, Hamed Bakayako.
Ouattara Ouakaltio