Commerce et stabilité : Le Conseil fédéral des commerçants plaide pour des élections apaisées en 2025

Des membres du Cfc-Ci
Des membres du Cfc-Ci
Des membres du Cfc-Ci

Commerce et stabilité : Le Conseil fédéral des commerçants plaide pour des élections apaisées en 2025

Le 09/08/25 à 16:01
modifié 09/08/25 à 16:17
À l’approche de son 4ᵉ congrès ordinaire, prévu le 16 août 2025 à l’auditorium de Postel 2001 à Abidjan-Plateau, le Conseil fédéral des commerçants de Côte d’Ivoire (CFC-CI) a animé, ce samedi 9 août, une conférence de presse dans la même commune pour présenter sa vision et ses propositions en faveur d’une élection présidentielle apaisée.

Dr Gnapia Eddy, président du comité scientifique du congrès.
Dr Gnapia Eddy, président du comité scientifique du congrès.



Placée sous le thème « Quelles contributions du secteur du commerce pour une Côte d’Ivoire stable et apaisée dans le contexte électoral de 2025 ? », cette rencontre a été animée par le Dr Gnapia Eddy, président du comité scientifique du congrès. Celui-ci a souligné le rôle central du commerce dans la cohésion sociale et la paix.

« Quand on va au marché, on ne demande pas la carte du parti politique du commerçant. Tout le monde achète, tout le monde vend », a-t-il rappelé, insistant sur la nécessité d’un climat serein pour garantir la prospérité économique.

Le CFC-CI entend ainsi maintenir l’approvisionnement régulier des marchés, stabiliser les prix et lutter contre la vie chère. « Un marché bien fourni réduit la spéculation et protège le pouvoir d’achat », a précisé Dr Gnapia, rappelant que le commerce représente près de 80 % de l’économie nationale et constitue un important pourvoyeur d’emplois.

Des mesures pour structurer et renforcer le secteur

Le Conseil souhaite aussi accompagner la structuration du commerce informel, soutenir les PME et promouvoir l’entrepreneuriat chez les jeunes. L’objectif affiché : faire en sorte que, dans chaque famille, à côté d’un fonctionnaire, se trouve au moins un commerçant, afin de renforcer l’autonomie financière et la résilience économique.

Lamine Ouattara le président du Cfc-Ci
Lamine Ouattara le président du Cfc-Ci



Sur le plan citoyen, les commerçants se disent prêts à s’impliquer comme médiateurs sociaux et bénévoles dans les bureaux de vote. « Le commerce est apolitique mais vital pour la nation. C’est un pont entre les communautés, entre le pouvoir et l’opposition », a souligné Dr Gnapia.

Le président du CFC-CI, Lamine Ouattara, a insisté sur la nécessité de porter à la connaissance des états-majors politiques les acquis du secteur, rappelant sa capacité à résister à plusieurs crises politiques et économiques. Il a salué des initiatives telles que la Chambre des commerçants, les États généraux du commerce ou encore la création de cadres de dialogue locaux, qui renforcent la solidarité et la protection sociale des commerçants.

Toutefois, il a reconnu que la cherté persistante de la vie reste un défi majeur. « Il faut amplifier les efforts, écouter les solutions des acteurs de terrain et poursuivre la dynamique engagée », a-t-il déclaré.

À l’issue du congrès, un document de propositions sera remis au gouvernement et aux partis politiques. Celui-ci dressera la liste des acquis à préserver et des priorités à mettre en œuvre. « L’objectif est clair : ne pas fragiliser ce qui fonctionne déjà et privilégier le dialogue pour que les élections se déroulent dans la paix », a conclu M. Ouattara.



Le 09/08/25 à 16:01
modifié 09/08/25 à 16:17