Après l’élaboration des documents de politique et de stratégie nationale, avec l’appui financier de la Banque africaine de développement (Bad), la Côte d’Ivoire franchit une nouvelle étape décisive vers l’opérationnalisation de l’économie bleue.

L’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) a officiellement lancé la mise en œuvre de la feuille de route nationale, lors d’un atelier présidé par Gouromenan Assoumany, directeur de cabinet du ministre des Ressources animales et halieutiques, en présence de Hélène N’Garnim-Ganga, Coordonnatrice résidente du Système des nations unies en Côte d’Ivoire.

Représentant le ministre, M. Assoumany a réaffirmé l’engagement ferme de l’État ivoirien : « Le gouvernement ivoirien a inscrit l’économie bleue comme un levier stratégique de développement durable, en exploitant de manière responsable nos espaces aquatiques riches en potentiel. »

Il a souligné que la feuille de route adoptée pose les fondements d’une gouvernance inclusive, intégrant la pêche, l’aquaculture, le tourisme, les énergies renouvelables et l’adaptation au changement climatique.

Dans son allocution, Mme Hélène N’Garnim-Ganga a salué « l’engagement constant » du ministère, en insistant sur la nécessité d’une action concertée et alignée sur les priorités nationales. « Ce projet n’est pas uniquement environnemental. Il est économique, social et stratégique. Il ouvre des perspectives concrètes pour l’emploi, notamment pour les jeunes et les femmes », a-t-elle souligné.

La journée de lancement a été marquée par des présentations techniques, des travaux de groupe sur l’analyse des risques, l’élaboration d’un plan de communication, ainsi que la mise en place de mécanismes de suivi-évaluation. L’atelier a permis de jeter les bases d’une coordination renforcée entre les acteurs étatiques, les partenaires techniques et financiers, ainsi que les parties prenantes du secteur.

Selon le représentant du ministre, cette feuille de route ambitionne de faire de l’économie bleue « un pilier fort de notre économie nationale et une source durable d’emplois pour nos communautés. »

Ce lancement marque ainsi un tournant majeur vers une économie bleue ivoirienne plus inclusive, durable et résiliente au service de la sécurité alimentaire, de la croissance verte et du développement local.

Jaurès DROHGBA (Stagiaire)