Le Bureau ivoirien pour la promotion de l’intégration africaine (BIPA) a organisé le 26 juillet la 8ᵉ édition des « Journées des Communautés Africaines » à Daloa, autour du thème : « La contribution des communautés africaines pour des élections sans violence ». À cette occasion, Moussa Mama, directeur du Bipa, a indiqué que le thème de cette 8ᵉ édition résonne comme une invitation à la vigilance, à la responsabilité partagée et surtout à l'action préventive. L’objectif, selon lui, est de déconstruire les murs de la méfiance pour bâtir les ponts de la confiance. À l’entendre, les communautés africaines vivant en Côte d’Ivoire sont les dépositaires de « notre destin commun ». Elles sont les veilleurs de la cohabitation pacifique, les sentinelles de l’harmonie sociale. Leur voix, leur sagesse, leur capacité à entraîner leurs bases doivent être mobilisées, non pas en période de crise, mais en amont de toute tension, dans une logique de culture de la paix. « Nous sommes ici pour rappeler que la paix n'est pas un silence, mais un langage à parler ensemble, un contrat moral entre peuples, régions, confessions religieuses et générations », a-t-il déclaré. Pour sa part, Brou Edoukou Henri Charles, conseiller technique du ministre délégué chargé de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur, a aussi relevé que les communautés africaines vivant en Côte d’Ivoire ne sont pas des spectatrices de « notre destin ». Pour lui, elles sont actrices à part entière de la construction nationale. « Les sensibiliser, les former, les impliquer, c’est œuvrer pour une société plus solidaire, plus résiliente et plus juste », a-t-il affirmé. Zida Oumarou, président des communautés africaines résidant à Daloa, a quant à lui, au nom de l’ensemble des communautés africaines de la ville, réaffirmé leur engagement à préserver la paix, la cohésion sociale et le respect des institutions républicaines.

DANIELLE SERI (Stagiaire)