Diplomatie économique : Touré Faman veut faire des champions nationaux les fers de lance du développement

Selon le président de la Cci-CI, ces champions nationaux ne doivent plus être de simples bénéficiaires des actions de diplomatie économique, mais bien des co-pilotes de la stratégie d’influence économique du pays. (DR)
Selon le président de la Cci-CI, ces champions nationaux ne doivent plus être de simples bénéficiaires des actions de diplomatie économique, mais bien des co-pilotes de la stratégie d’influence économique du pays. (DR)
Selon le président de la Cci-CI, ces champions nationaux ne doivent plus être de simples bénéficiaires des actions de diplomatie économique, mais bien des co-pilotes de la stratégie d’influence économique du pays. (DR)

Diplomatie économique : Touré Faman veut faire des champions nationaux les fers de lance du développement

Le 30/07/25 à 10:39
modifié 30/07/25 à 18:46
Le ministre des Affaires Étrangères, de l’Intégration Africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur, Léon Kacou Adom, a présidé le 29 juillet 2025 à Abidjan la 5ᵉ édition du Dîner-Débat de l’Association des Ambassadeurs de Côte d’Ivoire à la Retraite (Aaa-CI). Cette édition a été placée sous le parrainage de Kandia Camara, Présidente du Sénat, représentée pour l’occasion par le Sénateur Alcide Djédjé Ilahiri.

À l’occasion de la 5ᵉ édition du Dîner-Débat de l’Association des Ambassadeurs de Côte d’Ivoire à la retraite (Aaa-CI), tenue, en partenariat avec la Chambre de Commerce et d’Industrie de Côte d’Ivoire (Cci-CI), le thème de la diplomatie économique a réuni des figures majeures de l’État et du secteur privé autour d’un sujet stratégique : « L’impact de la diplomatie économique sur la mobilisation des ressources extérieures pour le financement du développement économique de la Côte d’Ivoire. Quel apport des champions nationaux ? » Parmi les panélistes de marque, Touré Faman, Président de la Cci-CI, s’est imposé comme une voix de référence, articulant une vision ambitieuse et concrète de l’éco-diplomatie ivoirienne.

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Dans un contexte où le financement du développement socio-économique reste un défi pour les pays africains, la diplomatie économique s’affirme comme une stratégie d'influence et de conquête des ressources. Elle permet de faire converger les intérêts nationaux avec les opportunités du marché mondial, tout en renforçant la crédibilité économique de la Côte d’Ivoire sur la scène internationale. Touré Faman, dans une intervention de haut niveau, a défendu une diplomatie économique co-construite avec les champions nationaux, ces entreprises ivoiriennes dynamiques, exportatrices, innovantes et à fort impact local. « Ce sont eux qui incarnent la marque économique Côte d’Ivoire. Ce sont eux qui traduisent en actes le potentiel de notre économie. »

Les champions nationaux : véritables ambassadeurs du développement ivoirien

Selon le président de la Cci-CI, ces champions nationaux ne doivent plus être de simples bénéficiaires des actions de diplomatie économique, mais bien des co-pilotes de la stratégie d’influence économique du pays. Leur implication dans les missions économiques, forums d’affaires internationaux, et plateformes de promotion est cruciale pour valoriser le savoir-faire local, ; diversifier les sources de financement ; nouer des partenariats stratégiques ; créer de l’emploi durable et localisé et renforcer la résilience économique nationale

La Cci-CI : fer de lance de l’internationalisation du secteur privé

Au cœur de cette dynamique, la Chambre de Commerce et d’Industrie joue un rôle structurant. « Notre mission est d’accompagner les entreprises ivoiriennes dans leur positionnement à l’international. À travers nos actions, nous mettons en lumière leur savoir-faire, leur résilience et leur contribution au rayonnement économique du pays », a souligné Touré Faman. Il a insisté sur la nécessité d’un cadre de collaboration renforcé entre l’État et les entreprises performantes, pour faire de la diplomatie économique un outil de transformation structurelle et de souveraineté financière.

Prenant part au panel, Patricia Zoundi Yao, Présidente du Mpme (Mouvement des Petites et Moyennes Entreprises), a salué cette approche inclusive : « La diplomatie économique doit intégrer les Pme innovantes, agiles et créatrices d’emplois. Elles sont aussi des champions nationaux. Notre rôle, c’est de les préparer à devenir des acteurs crédibles sur les marchés internationaux ». Elle a plaidé pour une formation adaptée, un meilleur accès à l’information économique internationale, et un soutien concret pour l’exportation des produits et services à valeur ajoutée locale.

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L’État ivoirien engagé depuis 2012 dans l’Eco-Diplomatie

De son côté, Dr. Vaflahi Méité, Directeur Général de la Diplomatie Économique au Ministère des Affaires Étrangères, a retracé les fondements politiques de cette stratégie : « Depuis 2012, sous l’impulsion du Président Alassane Ouattara, la diplomatie économique est devenue un axe prioritaire de la politique étrangère. Le Chef de l’État l’a exprimé clairement : nous avons fait le choix de l’éco-diplomatie pour mobiliser les financements nécessaires à la transformation structurelle de notre pays». Il a rappelé les efforts de coordination entre les ambassades, les ministères sectoriels et le secteur privé pour positionner la Côte d’Ivoire comme une destination d’investissement fiable et attrayante.

Un appel à une coalition État – Secteur Privé – Diaspora

En conclusion, les intervenants ont unanimement souligné la nécessité d’une approche synergique, mobilisant l’État, les entreprises nationales, les institutions financières et la diaspora économique. L’objectif : faire de la diplomatie économique un outil opérationnel de création de richesses, au service du développement inclusif, durable et souverain. Touré Faman, dans une dernière prise de parole, a lancé un appel clair : « La Côte d’Ivoire doit exporter son savoir-faire, ses idées, ses produits, mais aussi sa confiance. La diplomatie économique, ce n’est pas seulement une affaire de chancelleries. C’est une stratégie de nation. Et les champions nationaux en sont les soldats de terrain ».

L’association des ambassadeurs à la retraite de Côte d’Ivoire à la retraite (Aacir) est présidée par Etienne Miézan-Ezo.



Le 30/07/25 à 10:39
modifié 30/07/25 à 18:46