Présidentielle 2025 : Les évêques tirent la sonnette d'alarme pour éviter un nouveau chaos électoral

Pour les religieux, le pays ne peut se permettre une nouvelle crise électorale. (DR)
Pour les religieux, le pays ne peut se permettre une nouvelle crise électorale. (DR)
Pour les religieux, le pays ne peut se permettre une nouvelle crise électorale. (DR)

Présidentielle 2025 : Les évêques tirent la sonnette d'alarme pour éviter un nouveau chaos électoral

À trois mois d’un scrutin présidentiel à forts enjeux, la Conférence des évêques catholiques de Côte d’Ivoire prend la parole avec gravité.

Dans une déclaration solennelle rendue publique le mardi 29 juillet 2025, les prélats tirent la sonnette d’alarme : le pays ne peut se permettre une nouvelle crise électorale. « Nous ne voulons plus d’élections qui blessent la nation », préviennent-ils, refusant que la Côte d’Ivoire replonge dans les turbulences du passé. À travers un message clair et empreint de responsabilité, l’Église appelle à une élection apaisée, juste et inclusive, car insistent-ils, la paix est la condition première du développement et du bien-être collectif.

L’un des points forts de leur plaidoyer concerne l’ouverture de la compétition électorale. Pour les évêques, nul ne doit être écarté de la course présidentielle de manière arbitraire. « Tous ceux qui souhaitent se présenter doivent pouvoir le faire », déclarent-ils. Une exigence démocratique forte, visant à garantir l’égalité des chances et à éviter les frustrations aux conséquences imprévisibles. Un autre pilier de leur intervention : la révision rigoureuse du fichier électoral. Les évêques insistent sur la nécessité d’un registre crédible, accepté par l’ensemble des acteurs politiques.

Ils exhortent les autorités et les partis à ouvrir sans tarder un dialogue national sincère, afin de bâtir une confiance minimale autour de la liste électorale. Au-delà des aspects techniques, l’appel des évêques prend une dimension morale. Ils rappellent que l’élection ne doit jamais être un prétexte à la division, mais un moment d’unité nationale. « Une élection réussie est celle qui consolide la nation, pas celle qui la fracture », avertissent-ils. Ils appellent les leaders politiques, les institutions, les médias et les citoyens à faire de la paix une priorité nationale.

En somme, la Conférence épiscopale ne se contente pas de constater les risques. Elle trace les voies d’un processus électoral crédible, inclusif et pacifique. Son message est à la fois un avertissement et un appel à l’action, pour que la Côte d’Ivoire n’écrive plus l’histoire de ses élections en lettres de feu et de larmes.

À l’approche du scrutin d’octobre 2025, le message de l’Église résonne comme un cri de conscience.

Malone DIABY (Stagiaire)