San Pedro/ Insuffisance rénale : Le Centre national de prévention et de traitement tire la sonnette d’alarme

Dr Abdoulaye Togo (t-shirt blanc, micro en main) en pleine sensibilisation face aux populations
Dr Abdoulaye Togo (t-shirt blanc, micro en main) en pleine sensibilisation face aux populations
Dr Abdoulaye Togo (t-shirt blanc, micro en main) en pleine sensibilisation face aux populations

San Pedro/ Insuffisance rénale : Le Centre national de prévention et de traitement tire la sonnette d’alarme

Le 29/07/25 à 15:11
modifié 29/07/25 à 17:48
« Quand le rein montre des signes de défaillance, c’est qu’il est déjà bien atteint. D’où l’importance du dépistage », alerte Dr Abdoulaye Togo, médecin néphrologue, par ailleurs chef de l’antenne régionale du Centre national de prévention et de traitement de l’insuffisance rénale (Cnptir).

Une déclaration qui résume l’urgence du dépistage précoce, au cœur de la deuxième campagne de sensibilisation et de dépistage gratuit des maladies rénales organisée du 22 au 26 juillet 2025 à l’hôpital général de la ville.

Portée par le Cnptir, à travers son antenne régionale, l’initiative s’inscrit dans une stratégie nationale de lutte contre les maladies rénales, conduite par le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle. L’action a été fortement saluée par N’Da Allechi Prosper, le directeur régional du Gbokle, qui assure l’intérim dans la région de San Pedro.

Une campagne au service de la prévention

Placée sous le thème « Pour la santé de mes reins, mieux vaut prévenir que guérir », la campagne vise à sensibiliser les populations à la prévention des pathologies rénales, à encourager le dépistage précoce et à faciliter l’accès aux soins.

Au total, 863 personnes ont bénéficié gratuitement des examens médicaux proposés. Dr Togo rappelle que la fonction rénale est silencieuse, et qu’une atteinte ne devient visible qu’à un stade avancé. « D’où l’importance de se faire dépister tôt, même en l’absence de symptômes », insiste-t-il. Aussi, invite-t-il les populations à profiter de ces campagnes gratuites, rendues possibles grâce à l'engagement de l'État.

Facteurs de risque à surveiller

Le spécialiste en néphrologie met également en garde contre plusieurs habitudes néfastes qui favorisent l’apparition de maladies rénales : consommation de drogues, alcool, tabac, ainsi que l’utilisation abusive de plantes médicinales. Notamment lorsqu’elles sont combinées à des traitements pharmaceutiques sans suivi médical. Ces pratiques, selon lui, aggravent la détérioration des reins.

Une vue du dispositif de dépistage mis en place
Une vue du dispositif de dépistage mis en place



Des campagnes régulières pour un suivi efficace

Dans le cadre de son Paquet minimum d’activités (Pma), l’antenne régionale du Cnptir organise quatre campagnes de dépistage par an, soit une par trimestre. Ce dispositif permet aussi de recueillir des informations socio-démographiques essentielles (sexe, contact, lieu de résidence, etc.). Chaque patient étant identifié par un numéro unique pour un suivi personnalisé jusqu’au bout du processus de diagnostic.

Deux campagnes supplémentaires sont prévues d’ici la fin de l’année, conformément au calendrier établi.

Des soins rendus plus accessibles grâce à l’État

Dr Togo a également souligné les efforts consentis par le gouvernement afin de rendre les soins plus accessibles. « Les examens rénaux, qui ne coûtent normalement pas moins de 30 000 francs Cfa, sont aujourd’hui gratuits pour la population », précise-t-il. Concernant la dialyse, les patients ne paient plus que 1 750 francs Cfa par séance dans les hôpitaux publics, contre 80 000 francs dans les établissements sanitaires privés. Une réduction rendue possible grâce à la subvention de l’Etat.

« Il y a quelques années, il n’existait pas tous ces centres de dialyse. Aujourd’hui, les malades n’ont plus à parcourir de longues distances. L’État fait de réels efforts, même s’il reste des défis à relever », a affirmé Dr Togo.

Le 29/07/25 à 15:11
modifié 29/07/25 à 17:48