Soutenance de thèse : Koné Yssouf obtient le doctorat en sciences économiques avec mention très honorable

Soutenance de thèse : Koné Yssouf obtient le doctorat en sciences économiques avec mention très honorable

Le 28/07/25 à 18:08
modifié 28/07/25 à 19:28
Koné Yssouf a obtenu le grade de Docteur ès Sciences Économiques avec la mention "Très Honorable" le 28 juillet 2025 au pôle scientifique de Bingerville de l’Université Félix Houphouët-Boigny. Le jury, composé de Assemien Alexandre (président), Aké N’Gbo (directeur de thèse), de Wonyro. O. (rapporteur externe), Pokou Koffi (rapporteur interne), et Wautabouna Ouattara (examinateur et parrain de cette cohorte), a jugé la thèse de Koné Yssouf recevable et l'a unanimement élevé au grade de Docteur ès Sciences Économiques et de gestions avec la mention "Très Honorable".

Le jury était  composé de Assemien Alexandre (président), Aké N’Gbo (directeur de thèse), de Wonyro. O. (rapporteur externe), Pokou Koffi (rapporteur interne), et Wautabouna Ouattara (examinateur et parrain de cette cohorte). (DR)
Le jury était composé de Assemien Alexandre (président), Aké N’Gbo (directeur de thèse), de Wonyro. O. (rapporteur externe), Pokou Koffi (rapporteur interne), et Wautabouna Ouattara (examinateur et parrain de cette cohorte). (DR)



Sa soutenance s'inscrivait dans le cadre de la première cohorte de l'école doctorale des sciences économiques, juridiques, politiques et de gestion de l'Université de Cocody. Cette première cohorte comprenait 12 doctorants en sciences économiques et de gestion sur un total de 104 doctorants toutes filières confondues. La recherche de Koné Yssouf, intitulée « Essais sur les effets macroéconomiques des infrastructures dans les pays de la Sadc », a exploré le rôle déterminant des infrastructures économiques telles que les réseaux de télécommunications, de transport et d'électricité dans le développement des pays africains. Il a cependant souligné que, malgré leur potentiel, la Communauté de développement d’Afrique australe (Sadc) peine à tirer pleinement parti de ces infrastructures pour accélérer sa croissance économique. À travers trois essais économétriques, Koné Yssouf a analysé l'effet des infrastructures sur la croissance économique dans 16 pays de la Sadc entre 1990 et 2023. Ses résultats mettent en lumière plusieurs points clés. A savoir les technologies de l’information et de la communication (TIC), notamment le haut débit et la téléphonie mobile, ont un effet direct et significatif sur la croissance, renforcé par la qualité des institutions et du système financier. Les infrastructures de transport n’ont d’effet positif que dans un environnement institutionnel stable. Dans les pays les plus sous-équipés, c’est le volume d’infrastructures (et non leur qualité) qui compte le plus. Les infrastructures électriques influencent la croissance à travers l’industrialisation et la consommation des ménages, mais leur efficacité est fortement freinée par les pertes de transmission.

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Sa thèse a également révélé des effets de seuil, des mécanismes de transmission sectoriels et le rôle crucial joué par la gouvernance. Koné Yssouf a expliqué sa motivation pour cette recherche en déclarant : « J’ai choisi ce sujet car je suis convaincu que le développement économique de l’Afrique passe par des infrastructures performantes, mais surtout par une meilleure compréhension de leurs effets réels sur nos économies. Il ne suffit pas de construire, encore faut-il que cela transforme structurellement ». Koné Yssouf a formulé plusieurs recommandations basées sur ses recherches: Pour les pays à faible revenu, il a préconisé d’investir dans l’accès de base à l’électricité et au numérique. Concernant les pays à revenu intermédiaire : il a recommandé d'améliorer la qualité des services et de réduire les inefficacités techniques. Dans tous les cas : il a suggéré de renforcer la gouvernance sectorielle, de coordonner les investissements et de promouvoir l’intégration régionale. Cette recherche apporte une contribution originale aux débats sur le développement en Afrique, en appelant à une stratégie d’infrastructure contextualisée, coordonnée et institutionnellement soutenue.



Le 28/07/25 à 18:08
modifié 28/07/25 à 19:28