Dr Étien Koua (OMS) : “Le Conseil consultatif technique sera l’épine dorsale scientifique du CRSCM”

Dr Koua Etien, chef du département de la surveillance de l'information sanitaire d'urgence et représentant du directeur régional des urgences de l'OMS pour l'Afrique.
Dr Koua Etien, chef du département de la surveillance de l'information sanitaire d'urgence et représentant du directeur régional des urgences de l'OMS pour l'Afrique.
Dr Koua Etien, chef du département de la surveillance de l'information sanitaire d'urgence et représentant du directeur régional des urgences de l'OMS pour l'Afrique.

Dr Étien Koua (OMS) : “Le Conseil consultatif technique sera l’épine dorsale scientifique du CRSCM”

Le 26/07/25 à 09:35
modifié 26/07/25 à 10:10
Dans le cadre de l’atelier de mise en place du Conseil consultatif technique (CCT) du Centre régional de surveillance et de contrôle des maladies (CRSCM) de la CEDEAO, tenu du 23 au 25 juillet 2025 à Abuja, Edmond Kouassi, point focal communication de l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire, a rencontré le Dr Étien Koua, chef du département de la surveillance de l’information sanitaire d’urgence et représentant du directeur régional des urgences de l’OMS pour l’Afrique. Cet entretien met en lumière la collaboration entre l’OMS et le CRSCM et les perspectives pour une meilleure gouvernance sanitaire régionale.

Quelles sont les principales stratégies que l’OMS envisage pour renforcer la coordination régionale et transfrontalière face aux crises sanitaires en Afrique de l’Ouest ?

L’OMS mise sur un partage accru d’informations et d’expériences entre les pays de la sous-région, en particulier en ce qui concerne les signaux d’alerte, les situations sanitaires et les épidémies déclarées. Nous travaillons aussi sur une cartographie des districts frontaliers et des points d’entrée afin d’évaluer leurs capacités et mieux comprendre les risques. Cela permettra d’identifier les zones vulnérables et les populations exposées, tout en tenant compte de l’historique et de la saisonnalité des événements sanitaires.

Comment l’OMS prévoit-elle d’assurer la durabilité et l’autonomie du Conseil consultatif technique une fois qu’il sera opérationnel ?

La création du Conseil consultatif technique, composé de 25 membres, est une étape clé. Pour en assurer la pérennité, l’OMS apportera un appui technique constant, partagera son expertise et formulera des recommandations adaptées. L’engagement des membres, leur connaissance du contexte régional et des programmes en cours seront déterminants. Le Conseil devra produire régulièrement des avis scientifiques pour combler les lacunes et guider les actions du CRSCM.

Quelles mesures concrètes seront mises en place pour renforcer la collaboration entre l’OMS, la CEDEAO et les autres partenaires afin d’accélérer la mise en œuvre du CRSCM ?

Cette collaboration passera par un leadership affirmé du centre et une implication forte des partenaires techniques. L’OMS s’engage à partager son expérience en matière de surveillance et de réponse aux épidémies, à renforcer le plaidoyer et à mobiliser des ressources. L’objectif est clair : accroître la visibilité et l’efficacité du CRSCM pour assurer une meilleure coordination et une réponse plus rapide aux crises sanitaires dans la région.

Propos recueillis par EK depuis Abuja



Le 26/07/25 à 09:35
modifié 26/07/25 à 10:10