Morocco Today Forum : La co-organisation du Mondial de football 2030 est un moteur de croissance
Selon lui, accueillir le Mondial 2030 est une opportunité. C’est le point de convergence de toutes les dynamiques. Il donne un rythme nouveau et un souffle mobilisateur à l’ensemble des politiques publiques.
À l’en croire, le défi commun est de réaliser en 5 ans ce qui aurait dû être fait en 15 ans et de faire en sorte que ce Mondial soit véritablement celui de tous. En outre, Mohammed Haitami est revenu sur les panels qui vont meubler cette journée.
Le premier concerne l’être humain, facteur central de réussite. Le deuxième porte sur les investissements et les équipements durables et inclusifs. L’idée, explique-t-il, c’est d’avoir un nouveau Maroc post-Mondial. Le troisième, quant à lui, pose les jalons d’un Maroc digital et connecté.
À l’ouverture du forum, le chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, qui se prononçait par visioconférence, a soutenu que l’organisation conjointe de la Coupe du monde avec l’Espagne et le Portugal est bien plus qu’un événement sportif d’envergure planétaire. Il constitue, pour le pays, un levier, un accélérateur de transformation stratégique et une opportunité de concrétiser à tous les niveaux de la volonté royale.

Un pays en chantier...
Il note aussi le changement perceptible du royaume, à travers ses infrastructures que sont notamment les autoroutes et les stades. « Notre pays est en chantier. Les infrastructures sont d’ordre international », s’est-il réjoui, indiquant que ces infrastructures représentent un levier de croissance. Il s’est appesanti sur le secteur hôtelier, témoignant qu’il connaît une profonde mutation.
En effet, la destination Maroc a enregistré un record de 17,4 millions de tourisme en 2024. Tout cela témoigne d’une transformation compétitive créatrice de valeur. Au terme de son discours, il a rappelé la volonté du royaume de relever les défis et indiqué que la co-organisation viendra accélérer la métamorphose de son pays.
Mouad Hajji, coordinateur général de la Fédération royale marocaine de football, a, pour sa part, affirmé que ce Mondial est un rendez-vous institutionnel, économique, stratégique, géopolitique qui amplifie et accélère la transformation. Il permettra aussi de valoriser le capital immatériel du Maroc que sont son hospitalité, sa stabilité, sa jeunesse et sa diversité culturelle.
Il a, en outre, soutenu que la fondation Maroc 2030 sera chargée du pilotage stratégique de la coordination, du suivi et de la mise en œuvre des différents chantiers relatifs à la Coupe du monde. Au dire du coordinateur général, la fondation aura pour mission essentielle la coordination interinstitutionnelle du suivi de la réalisation d’infrastructures sportives et la promotion du royaume.
Quant à Miguel Ange Moratinos, haut représentant des Nations unies pour l’Alliance des civilisations, il a noté que 2030 est une année de référence. C’est aussi celle du bilan de l’agenda 2030 des Nations unies. Pour lui, les trois nations organisatrices du Mondial constituent le centre de gravité de l’avenir de l’Afrique et de l’Europe.
Alioune Sall, directeur exécutif de l’Institut des futurs Africains, a révélé qu’avec ce rendez-vous sportif, le Maroc est face à un événement multi- dimensionnel. L’économie du sport peut être un levier de développement. Il a souligné que 2030 est l’occasion d’aller loin dans une réflexion sur le processus de la transformation structurelle.
L’autre défi, c’est de proposer un narratif africain qui soit porteur d’espoir et faire en sorte que cette vision soit partagée par tous
Envoyée spéciale au Maroc