Le président Aka Aouélé a représenté le Premier ministre à cette cérémonie.
Bonne gouvernance/Aka Aouélé : « La lutte contre la corruption gagne en crédibilité et en efficacité »
Au-delà, le représentant du Premier ministre a salué le ferme engagement de la Côte d’Ivoire à faire de cette lutte une priorité qui prend en compte la justice sociale, la performance économique et la dignité humaine. Pour lui, le Président Alassane Ouattara a fait de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption « les axes majeurs de son action politique pour propulser le développement économique et social de notre pays ».
Selon toujours le président Aka Aouélé, la célébration de la Journée africaine de la lutte contre la corruption requiert une signification particulière. Car, a-t-il tenu à le souligner, il s’agit d’une gangrène qui porte atteinte au développement économique, à la justice, à l'équité et aux droits humains. « Elle mine la confiance des citoyens dans les institutions, freine l'accès aux droits fondamentaux et compromet l'avenir de nos États », a-t-il déploré.
Raison pour laquelle, au terme de son adresse, il a lancé cet appel solennel à la nation ivoirienne. Je voudrais inviter chacun d'entre nous, au nom du Président, du chef du gouvernement, à se mobiliser pour faire de notre pays une terre où l'éthique l'emporte sur les pratiques déviantes, où la dignité humaine est protégée et où la compétitivité nationale repose sur des valeurs d'intégrité... », a-t-il exhorté.
Promotion de la dignité humaine...
« Promouvoir la dignité humaine dans la lutte contre la corruption », telle la thématique de l’édition 2025. Pour le président de la Habg, par ce thème, l’Union africaine tire la sonnette d’alarme. « Nos actions de renforcement de l'intégrité, de lutte contre la corruption et de promotion de la bonne gouvernance ont pour but unique de favoriser la pleine et entière réalisation des droits fondamentaux de la personne humaine », a rappelé Epiphane Zoro Ballo.
Par ailleurs, le président de la Habg a dressé le tableau des progrès réalisés par la Côte d’Ivoire, depuis que les autorités ivoiriennes ont pris à bras-le-corps, la lutte contre la corruption. « Selon les chiffres de Transparence internationale, à travers l'indice de perception de la corruption de 2024, la Côte d'Ivoire est passée de 40 sur 100 en 2003 à 45 sur 100 en 2024. La Côte d'Ivoire a ainsi progressé significativement dans le classement mondial en passant de la 87ème place en une année à la 69ème position sur 180 pays évalués... Nous avons ici gagné 18 places et 5 points en une année », a-t-il rappelé.
Pour le président Epiphane Zoro Ballo, la célébration de la Journée africaine constitue un moment idéal pour faire le point sur les actions et des acquis, dans le cadre de la lutte contre la corruption. « Au niveau de la déclaration de patrimoine, 10 421 personnes assujetties ont été recensées en 2015. Au 30 juin 2025, nous avons un taux de déclaration qui s'établit à 91,78% », s’est-il réjoui.
Autre action qui n’est pas passée sous silence, la création en avril dernier de l'Académie de la bonne gouvernance et du leadership anti-corruption (Abg-Lac) qui, a-t-il souligné, en deux sessions en termes de prévention et de formation à la lutte contre la corruption a déjà formé 300 professionnels ivoiriens et ressortissants de l’espace Cedeao.
La présidente du Conseil des droits de l'Homme (Cdhci) a mis en lumière les progrès réalisés en droits humains, autre pan de la lutte contre la corruption et la promotion de la bonne gouvernance.
MARCEL APPENA
MARCEL APPENA