Les Sages d'Afrique délivre leur message après leur mission en Côte d'Ivoire (DR)
Présidentielle d’octobre 2025 : Le Forum des Anciens de l’Afrique de l’Ouest appelle à briser le cycle des transitions politiques violentes
Dans le communiqué produit à la fin de la mission, « le Forum exprime sa sincère gratitude au Gouvernement et au peuple de Côte d'Ivoire pour l'accueil chaleureux réservé à la délégation et apprécie l'ouverture et l'engagement dont ont fait preuve toutes les parties prenantes lors de ces engagements ». D’autant plus que toutes les parties ont non seulement fait preuve d’hospitalité, mais également de sincérité en tenant un langage de vérité, de franchise, selon les Anciens eux-mêmes.
Le Waef encourage les parties prenantes à maintenir des lignes de communication ouvertes. Notamment les cadre de discussion entre partis politiques. L’objectif étant « d’approfondir les efforts de recherche de consensus et à poursuivre le dialogue durant les semaines précédant les élections ». La mission note que bien que le temps qui nous sépare des élections soit limité, il est encore possible d'accomplir beaucoup grâce à un engagement collaboratif et à une volonté politique.
Les Anciens se sont également félicités de la volonté de certains acteurs politiques d'entamer un dialogue constructif avec le gouvernement. « Nous espérons que de telles discussions aboutiront à des solutions consensuelles qui privilégient les intérêts de la nation plutôt que les considérations partisanes », ont-ils souhaité.
Un plaidoyer a aussi été fait à l’endroit des acteurs politiques, des professionnels des médias et des influenceurs sociaux, afin d’éviter la production, la diffusion et la promotion des discours de haine incitant à la violence. Ces derniers ont donc clairement été invité « à s'abstenir de recourir à des discours de haine, de diffuser de fausses informations et d'employer une rhétorique incendiaire ». Puisque « Les élections doivent être contestées sur la base de problèmes, et non sur la base de divisions ou d'incitations », rappelle le communiqué.
Du renforcement des acquis...
La Commission électorale indépendante (CeI) et les forces de l’ordre ont été spécialement exhortées à faire davantage pour soutenir la communication publique et la transparence. Le même appel a été adressée au Conseil constitutionnel pour son rôle central dans le respect du constitutionnalisme et la sauvegarde de l'intégrité électorale.
Les jeunes ont été mis en garde contre les manipulateurs dont le seul but est de les instrumentaliser à des fins purement intéressées. Les Anciens les invitent plutôt à capitaliser les importants progrès enregistrés par la Côte d’Ivoire durant les 13 dernières années. Des performances que la mission souhaite voir se renforcer à l’issu des prochaines échéances électorales.
« L'Instance félicite la Côte d'Ivoire pour les progrès économiques notables qu'elle a accomplis au cours des dernières années et demande instamment que ceux-ci s'accompagnent d'une maturité politique et de processus électoraux crédibles. Le pays doit continuer à fournir des efforts pour mettre enfin fin à la tendance récurrente à organiser des élections dans un climat politique tendu et incertain », peut-on lire.
La mission a été conduite par Dr Boni Yayi, ancien Président de la République du Bénin. Il était accompagné de Goodluck Ebele Jonathan, ancien Président de la République fédérale du Nigeria ; de Mohammed Ibn Chambas, ancien Président de la Commission de la Cedeao et ancien Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (Unowas). Mais également de Prof Adebayor Olukoshi, membre du Conseil d’administration de la Fondation Goodluck Jonathan et d’Ann Iyonu, Secrétaire générale du Waef.
Pour rappel, cette mission s’appuie sur la réunion stratégique du Waef qui s’est tenue à Accra en octobre 2024, qui a évalué la dynamique électorale régionale et élaboré des stratégies proactives pour préserver les acquis démocratiques. L’engagement actuel est le résultat direct de ce programme tourné vers l’avenir et démontre l’engagement de la WAEF à consolider la paix, à renforcer les processus démocratiques et à promouvoir une gouvernance inclusive dans la sous-région.