Développement de la Finance verte : Des acteurs renforcent leurs capacités

La mobilisation du financement vert constitue un levier essentiel pour soutenir la croissance. (Franck YEO)
La mobilisation du financement vert constitue un levier essentiel pour soutenir la croissance. (Franck YEO)
La mobilisation du financement vert constitue un levier essentiel pour soutenir la croissance. (Franck YEO)

Développement de la Finance verte : Des acteurs renforcent leurs capacités

Le 10/07/25 à 14:43
modifié 12/07/25 à 11:00
Le Programme de développement du secteur financier (Pdsfi), en collaboration avec la Banque mondiale et avec l’appui du Projet d’amélioration de la gouvernance pour la délivrance des services de base aux citoyens (Pagds), a organisé le jeudi 10 juillet 2025, à Abidjan-Plateau, une table ronde sur le développement de la finance verte en Côte d’Ivoire.

Cette rencontre qui a pour thème : « La finance verte en action : catalyser le développement durable en Côte d’Ivoire », vise à renforcer la compréhension du concept de finance verte et durable auprès des principales parties prenantes, à présenter les instruments financiers verts existants et disponibles sur la place financière, ainsi qu’à mettre en place un réseau actif d’acteurs du système financier en faveur d’une économie verte.

Cette table ronde a également pour objectif de favoriser les échanges sur le rôle et les responsabilités des parties prenantes en matière de finance verte, ainsi que d’explorer les stratégies et alliances à mettre en œuvre pour une démarche concertée en faveur du dialogue politique autour de la promotion d’une économie verte en Côte d’Ivoire.

Le chef de cabinet, Gondo Diomandé, représentant le ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, a souligné que la finance verte constitue désormais un enjeu majeur, au regard des mutations économiques et environnementales.

A l’en croire, la finance verte représente une voie d’avenir, car elle constitue un instrument stratégique permettant de mobiliser les capitaux nécessaires à la transition écologique et de soutenir l’émergence d’un modèle économique respectueux de l’environnement, créateur d’emplois et porteur de progrès social. Il estime que la Côte d’Ivoire dispose d’un potentiel remarquable pour développer une finance verte et durable.

En effet, face aux défis climatiques et environnementaux, la mobilisation des financements verts apparaît comme un levier essentiel pour soutenir la croissance, promouvoir des infrastructures résilientes et accompagner la transition énergétique.

« Grâce à la solidité de son secteur financier et à sa stabilité macroéconomique, notre pays est en mesure d’attirer des investisseurs responsables, favorisant une économie plus inclusive et respectueuse de l’environnement », a-t-il déclaré, soulignant que le gouvernement s’est engagé à créer un cadre réglementaire incitatif, propice à l’essor de la finance durable, en cohérence avec les objectifs de développement durable et les priorités nationales.

« Les opportunités offertes par la finance verte en Côte d’Ivoire sont nombreuses et prometteuses. Elles concernent notamment le financement des infrastructures durables, la promotion de l’agriculture climato-résiliente, le développement des énergies renouvelables, ainsi que la gestion durable des ressources naturelles », a ajouté l’émissaire d’Adama Coulibaly.

Seydou Diop, spécialiste principal de la gouvernance à la Banque mondiale, a souligné que la Côte d’Ivoire vient de franchir une étape importante avec la publication de son cadre de financement lié au développement durable.

« Ce cadre, élaboré en étroite collaboration avec la Banque mondiale et les ministères sectoriels, positionne la Côte d’Ivoire à l’avant-garde régionale. Contrairement aux obligations vertes ou sociales classiques, les instruments liés à la durabilité sont adossés à des objectifs de performance Esg, en lien avec les engagements à moyen et long termes du pays », a-t-il expliqué.

« Les besoins en financement climatique en Côte d’Ivoire sont estimés à plus de 22 milliards de dollars d’ici 2030 », a-t-il ajouté. Selon lui, la Côte d’Ivoire se positionne comme un leader régional, avec la capacité d’influencer positivement ses voisins et d’attirer de nouveaux flux de financements verts.

Ainsi, l’institution bancaire est fière d’accompagner ces efforts, à travers un appui technique aux réformes et des investissements dans les secteurs critiques tels que l’énergie, l’eau, l’agriculture ou encore la protection du littoral.

Cet atelier, a-t-il conclu, constitue une opportunité majeure pour le renforcement des capacités des acteurs du système financier, le partage des meilleures pratiques et l’accélération de la mise en œuvre des ambitions climatiques de la Côte d’Ivoire.

Le secrétaire exécutif par intérim du Pdsfi, Samuel Kouadio, et le coordinateur adjoint du Pagds, Bertin Akrou, ont salué la tenue de cette table ronde. Pour eux, la finance verte permet non seulement de réaliser les ambitions climatiques, mais aussi de contribuer au bien-être des populations.

« Nous devons cultiver l’esprit de collaboration, d’échange et de partage afin de renforcer nos partenariats et de définir ensemble des stratégies novatrices et durables pour le développement de notre nation », a déclaré Samuel Kouadio.


Le 10/07/25 à 14:43
modifié 12/07/25 à 11:00