Financement climatique en Côte d’Ivoire : Un appel à la mobilisation des capitaux privés (Banque mondiale)

Plusieurs acteurs de la finance ont pris part à cette rencontre. (Ph: Dr)
Plusieurs acteurs de la finance ont pris part à cette rencontre. (Ph: Dr)
Plusieurs acteurs de la finance ont pris part à cette rencontre. (Ph: Dr)

Financement climatique en Côte d’Ivoire : Un appel à la mobilisation des capitaux privés (Banque mondiale)

Le 11/07/25 à 14:35
modifié 11/07/25 à 19:28
« Les besoins de financement climatique en Côte d'Ivoire sont estimés à plus de 22 milliards de dollars (Ndlr : Plus de 12 mille milliards de Fcfa) d'ici à 2030 ». C'est l’annonce faite par le Spécialiste de la gouvernance à la Banque mondiale, Saïdou Diop, lors d’une table ronde organisée le jeudi 10 juillet 2025, à Abidjan-Plateau, sur le thème : « La Finance verte en action : Catalyser le développement durable en Côte d’Ivoire ».

Selon lui, bien que les ressources publiques, les projets d'investissement, le financement budgétaire ou concessionnel soient nécessaires, ils ne suffiront pas à couvrir les coûts de la transition écologique. Il juge donc impératif que des capitaux privés soient mobilisés à travers des mécanismes adaptés, transparents et incitatifs.

Pour ce faire, le cadre de financement lié au développement durable, connu sous le nom anglais de Sustainability-Linked Finance Framework (Slf), élaboré en collaboration avec les équipes de la Banque mondiale, est nécessaire. Dans la mesure où il se positionne comme un outil clé dans cette perspective, en créant une base de confiance pour les investisseurs. « Il vient compléter ainsi les efforts déjà engagés par le gouvernement, notamment à travers l'adoption du rapport sur le climat et le développement, et l'accès à la facilité pour la résilience et la durabilité (Frd) du Fonds monétaire international (Fmi) », souligne le Spécialiste.

Il n’omet pas de mentionner que le Slf permet également d'attirer un éventail plus large d'investisseurs tout en maintenant une exigence de transparence. Toutefois, il s'articule autour de trois indicateurs structurants : augmenter la part des énergies renouvelables entre 11 et 13 % du mix énergétique national, reboiser un million d'hectares de terre, enfin limiter la déforestation à 300 000 hectares entre 2025 et 2030.

Il se réjouit de la tenue de cette table ronde qui a réuni de nombreux acteurs de la finance verte y compris ceux du Programme de développement du secteur financier (Pdesfi) et Projet d’amélioration de la gouvernance pour la délivrance des services de base aux citoyens (Pagds), et pourra accélérer la mise en œuvre des ambitions climatiques de la Côte d'Ivoire.

Abondant dans le sens, Diomandé Gondo, chef de cabinet au ministère des Finances et du Budget, a reconnu que les changements climatiques et la dégradation des ressources naturelles sont autant de problémqtiques auxquelles les pays doivent collectivement répondre.

Face à ces défis, à l’entendre, « la finance verte offre une voie d'avenir ». Car elle constitue un levier stratégique permettant de mobiliser les capitaux nécessaires à la transition écologique et de soutenir l'émergence de modèles économiques respectueux de l'environnement, créateurs d'emplois.

Plusieurs panels autour du business de la finance verte et du rôle du secteur public pour stimuler ce type de financement ont meublé cette rencontre d’une journée.


Le 11/07/25 à 14:35
modifié 11/07/25 à 19:28