Brésil-Côte d’Ivoire : Un partenariat stratégique pour restaurer le couvert forestier ivoirien

Le ministre des Eaux et Forêts, M. Laurent Tchagba et la ministre brésilienne de l’Environnement, Mme Marina Silva. et S.E.M. Diamoutené Alassane Zié
Le ministre des Eaux et Forêts, M. Laurent Tchagba et la ministre brésilienne de l’Environnement, Mme Marina Silva. et S.E.M. Diamoutené Alassane Zié
Le ministre des Eaux et Forêts, M. Laurent Tchagba et la ministre brésilienne de l’Environnement, Mme Marina Silva. et S.E.M. Diamoutené Alassane Zié

Brésil-Côte d’Ivoire : Un partenariat stratégique pour restaurer le couvert forestier ivoirien

Le 11/07/25 à 16:38
modifié 11/07/25 à 16:47
Le gouvernement brésilien s’engage aux côtés de la Côte d’Ivoire pour la restauration de son couvert forestier. Le jeudi 10 juillet 2025, le ministre ivoirien des Eaux et Forêts, Laurent Tchagba, a conclu un important accord de coopération avec la ministre brésilienne de l’Environnement, Marina Silva, à l’issue d’une audience à Brasilia.

Accompagné de l’ambassadeur de Côte d’Ivoire au Brésil, S.E.M. Diamoutené Alassane Zié, le ministre Tchagba a présenté les cinq axes stratégiques de la politique ivoirienne de reforestation, centrée sur l’agroforesterie et le développement durable.

La coopération Sud-Sud pour une agriculture régénératrice
La coopération Sud-Sud pour une agriculture régénératrice



Le premier axe porte sur la coopération Sud-Sud pour une agriculture régénératrice, avec l’ambition de développer des modèles agricoles combinant sécurité alimentaire, inclusion sociale et régénération des écosystèmes, grâce à des solutions basées sur la nature.

Le deuxième axe vise le développement de concessions forestières agroforestières, s’inspirant de l’expérience brésilienne en concessions publiques durables et en implication des communautés locales dans la gestion forestière.

Le troisième axe concerne le financement d’une agriculture bas-carbone, à travers des outils tels que les crédits verts, les obligations environnementales et les financements du BNDES et CPR-Verde, afin de soutenir les projets ivoiriens de régénération rurale.

Le quatrième axe s’appuie sur la coopération technique avec l’EMBRAPA, institut brésilien de recherche agricole de renommée mondiale, notamment dans les domaines des systèmes agroforestiers, de la restauration des paysages et de l’agriculture tropicale.

Enfin, le cinquième axe met l’accent sur le renforcement des capacités, par des échanges de connaissances, des formations en agroécologie, climat et gestion durable des paysages, et des missions techniques croisées entre les deux pays.

Laurent Tchagba a exprimé son souhait de bâtir « un partenariat solide et durable avec le Brésil, basé sur des résultats concrets et un transfert d’expertise bénéfique aux deux parties ». Sa collègue Marina Silva a, quant à elle, réaffirmé le soutien total de son pays, se disant prête à partager l’expérience brésilienne et à adapter ses solutions aux réalités ivoiriennes.

« Nous allons entrer dans des volets plus techniques pour chacun de ces projets », a-t-elle précisé, ouvrant ainsi la voie à une coopération opérationnelle.

La délégation ivoirienne, comprenant également M. Coulibaly Lacina, Directeur général de PALMCI, a profité de cette mission pour étudier le modèle brésilien de gestion durable des ressources naturelles. Elle faisait suite à une mission technique préalable menée en Amazonie le 14 juin dernier, consacrée à l’agroforesterie du palmier à huile et de l’hévéa.

Ce partenariat marque un tournant majeur dans la restauration des forêts ivoiriennes, grâce au partage d’expériences et à l’expertise du Brésil, référence mondiale en matière de biodiversité tropicale.



Le 11/07/25 à 16:38
modifié 11/07/25 à 16:47