
Réchauffement climatique et érosion côtière : La veille stratégique, un levier pour un avenir durable
En réponse à ces enjeux, le secrétaire général du Bnpvs, Adjémian Coffi Dongo, a déclaré que la veille stratégique s'impose comme un levier fondamental pour une gestion durable du littoral ivoirien.
À l’en croire, le Bnpvs a été mandaté pour piloter le Mécanisme institutionnel de veille stratégique (Mivs). « Notre rôle est d'anticiper et d’analyser les risques environnementaux, et de fournir aux décideurs les informations stratégiques nécessaires pour orienter les politiques publiques vers un développement durable et résilient », a-t-il affirmé, ajoutant qu’il s’agit également d’observer, d’alerter, d’anticiper, mais aussi de proposer « des pistes d'action concrètes, contextualisées et adaptées à nos réalités locales ».
« Le Bnpvs s'engage pleinement dans la coordination des actions. Nous sommes convaincus que la résilience de notre littoral passera par une coopération renforcée entre tous les acteurs, qu'ils soient publics ou privés, nationaux ou internationaux », a assuré Coffi Dongo, en proposant de mutualiser les connaissances, les expertises et les ressources pour identifier des solutions innovantes, adaptées à la réalité ivoirienne. « Nous poursuivrons notre mission de production de notes d’alerte et d’analyses stratégiques, en étroite collaboration avec les ministères techniques, les collectivités territoriales, la société civile et nos partenaires internationaux », a-t-il précisé.

Cette conférence a représenté une opportunité d’analyser les défis sectoriels avec acuité, en croisant les regards d’éminents experts afin de proposer des solutions concrètes, réalistes et adaptées aux spécificités locales. « Nos réflexions, qu'elles soient rétrospectives ou prospectives, doivent alimenter une stratégie nationale de lutte contre les effets du réchauffement climatique, qui soit robuste et pérenne. L'objectif est clair : protéger nos écosystèmes côtiers, nos infrastructures stratégiques et, avant tout, nos communautés vulnérables », a indiqué le directeur de cabinet du ministre de l'Économie, du Plan et du Développement, Dr Yéo Nahoua, représentant son ministre.
Dans son allocution, il a souligné l’impérieuse nécessité d’intégrer les enjeux climatiques et environnementaux dans les stratégies de développement, en vue de bâtir une économie plus résiliente, plus verte et plus inclusive.
Pour lui, la Côte d'Ivoire dispose de la volonté politique et des moyens nécessaires pour relever ce défi. « Cela passe par le renforcement de l'intelligence collective et la mobilisation de toutes les parties prenantes, gouvernement, secteur privé, société civile, partenaires techniques et financiers, ainsi que les populations locales, pour garantir un avenir durable à nos villes et villages côtiers », a-t-il soutenu.
Le littoral ivoirien, long d’environ 566 kilomètres, véritable poumon économique et creuset de diversité culturelle, est aujourd’hui en péril. Des villes emblématiques telles que Grand-Bassam, Assinie, Grand-Lahou et San Pedro voient leur trait de côte reculer inexorablement, à un rythme estimé entre 1 et 3 mètres par an. « L'avenir de notre littoral est entre nos mains. Car c’est à nous, décideurs, chercheurs, citoyens, de choisir l’avenir que nous voulons construire : un avenir où les écosystèmes côtiers sont protégés », a conclu Dr Yéo Nahoua.