Parc national du Mont Péko : La renaissance écologique en marche

Photo de famille des participants
Photo de famille des participants
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Parc national du Mont Péko : La renaissance écologique en marche

Le 10/07/25 à 16:35
modifié 10/07/25 à 16:39
Un atelier scientifique s’est tenu à Duékoué, le 8 juillet 2025, selon le service de l’Office ivoirien des parcs et réserves (Oipr), pour valider le rapport d’inventaire floristique du parc national du Mont Péko.

Des experts ont planché sur l’étude du parc national du Mont Péko réalisée grâce à un partenariat entre l’Oipr, IDH et Barry Callebaut, le 8 juillet à Duékoué. Cette étude vise à doter le pays d’un outil de planification fiable pour restaurer un écosystème dont plus de 80 % du couvert naturel a été détruit entre 2002 et 2013.

Selon le lieutenant-colonel Beda Ange Alex, chargé du suivi écologique à l’Oipr, les résultats de l’étude sont prometteurs : près de 23 espèces menacées ont été recensées, témoignant du potentiel de régénération naturelle du site. « Le parc se porte mieux que prévu. Il abrite encore de nombreuses espèces nobles, dont certaines figurent sur les listes rouges de l’Uicn et du professeur Aké Assi », a-t-il déclaré.

Menée sur 42 transects, l’étude a permis d’identifier près de 5000 individus végétaux. Dr Kpangui Kouassi Bruno, enseignant-chercheur à l’Université Lorougnon Guédé de Daloa, a confirmé la présence d’essences précieuses comme le Makoré, le Niangon ou encore l’Aniégré. Des résultats qui laissent espérer une reconstitution progressive du couvert forestier si les efforts de conservation sont maintenus.

Pour colonel Assui Wa Kassi N’Guessan Dawy, représentant du directeur de zone ouest de l’OIPR, cette étude vient compléter les données existantes sur la faune et permettra une gestion plus intégrée. Les zones de forte biodiversité pourront ainsi être mieux protégées et valorisées.

De son côté, colonel N’Dri Pascal, représentant du directeur général de l’Oipr, a insisté sur l’importance d’un suivi écologique rigoureux : « Le Mont Péko, jadis forêt dense, évolue vers une nouvelle couverture végétale. Il est essentiel d’en suivre les mutations pour adapter nos stratégies. »

L’accent a aussi été mis sur la protection des reliques forestières et des zones déjà en régénération. Le lieutenant-colonel Beda a souligné la nécessité d’actions ciblées pour accompagner la régénération naturelle, notamment dans les secteurs fortement dégradés.

Cette dynamique collective, qui réunit chercheurs, techniciens et responsables des parcs, montre que la restauration du Mont Péko est en bonne voie. Le rapport validé lors de l’atelier servira de base pour la planification de futures actions sur le terrain.



Le 10/07/25 à 16:35
modifié 10/07/25 à 16:39