
Présidentielle au Cameroun: la certitude d'une candidature de Paul Biya fait divergence au sein du gouvernement
En moins de 24 heures sur l'antenne de RFI, sur une même question – celle de la candidature ou non du président Paul Biya à sa propre succession – deux avis relativement distincts ont émané de personnalités se revendiquant proches du président. Pour René Emmanuel Sadi, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, le oui comme le non sont aujourd'hui d'égale valeur, « 50/50 », selon son expression employée sur RFI.
Cette sortie, abondamment commentée dans les médias et les réseaux sociaux au Cameroun, a entraîné une sorte de mise au point voulue aussi énergique que possible de la part d'une autre figure influente du sérail. Il s'agit de Jacques Fame Ndongo, secrétaire à la communication du RDPC, le parti au pouvoir, et non moins ministre d'État, ministre de l'Enseignement supérieur.
« Le président va l'annoncer bientôt »
Pour le porte-parole du RDPC, « Paul Biya est le candidat du parti, et de manière absolue », a-t-il affirmé sur nos antennes, quelques heures seulement après l'intervention de son collègue du gouvernement. Une sortie corrective qui résonne avec un accent de divergence, alors Paul Biya lui-même garde encore le silence sur la question, à peine trois mois avant cette élection présidentielle.
« Le président va l'annoncer bientôt », assure néanmoins Jacques Fame Ndongo, qui ne dit rien en revanche de la forme que prendra cette annonce. Un congrès, une saisine de l'une des instances du parti, le bureau politique ou le comité central ou alors un simple communiqué de presse ? Pour l'heure, nul ne le sait. Lire la suite