Le Centre africain de management et perfectionnement des cadres (Campc), en partenariat avec le Programme national de santé mentale (Pnsm) du ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, a organisé le jeudi 3 juillet 2025, dans ses locaux, à Cocody, une conférence publique. Cette conférence avait pour thème : « Importance de la santé mentale au travail : impact, défis et stratégies de gestion ».

Cette rencontre a réuni des managers, des dirigeants, des gestionnaires, des gestionnaires des ressources humaines, des managers sociaux, ainsi que des travailleurs.

L’objectif est de réduire les risques psychosociaux, renforcer la rentabilité des entreprises, promouvoir une meilleure compréhension de l’importance de la santé mentale au travail et fournir des stratégies efficaces pour la gestion de celle-ci. Ce, afin d’améliorer le bien-être des employés et la performance des organisations.

Le directeur-coordinateur du Pnsm, le professeur Koua Asseman Médard, l’un des conférenciers, a rappelé que la santé mentale, selon l’Oms, est un état de bien-être dans lequel une personne peut se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et contribuer à la vie de sa communauté.

Pour lui, c’est la seule variable de la santé humaine qui est en lien direct avec la productivité. En d’autres termes, pour qu’un employé soit rentable, productif, il doit être dans un état de bien-être et puisse faire face aux nombreux défis actuels.

Mais pour y arriver, quatre éléments sont nécessaires. Il s’agit de la composante cognitive (un travailleur doit exécuter des tâches), la composante affective (le niveau d’investissement d’un travailleur dans une entreprise), la composante physiologique et la composante comportementale. « La santé mentale concerne tous les domaines de la vie », fait-il savoir, soulignant qu’il est plus efficace pour un manager d’économiser sur les dépenses de santé en faisant la promotion de la santé.

Pour Dr Achi Narcisse, expert en management des organisations, des ressources humaines, en développement personnel et en psychologie du travail, le deuxième conférencier, a indiqué que les facteurs de risques psychosociaux organisationnels sont l’intensité de la complexité du travail ou l’adéquation des objectifs avec les moyens, les horaires de travail difficile et les rapports de travail dégradés. Ce qui a des impacts sur l’organisation tels que les arrêts de travail fréquents, l’absentéisme et le présentéisme passif, la démotivation, la baisse de performance.

En l’en croire, les effets psychologies sur le travailleur sont le stress, le harcèlement psychologique au travail et l’addiction au travail (présence abusive sur le lieu de travail). Il a proposé des stratégies de gestion, à savoir l’attitude d’indifférence, l’attitude corrective, une communication unidirectionnelle et l’attitude de prévention.

Mais avant, le directeur administratif et financier, Tiolé Tiopiré, au nom du directeur général du Campc, le professeur Joseph Kaudjhis, a remercié tous ceux qui ont répondu à l’appel. « Nous vivons dans un monde de plus en plus complexe où les ressources sociales, économiques et environnementales peuvent avoir un impact significatif sur notre bien-être mental. Des études montrent que de nombreuses personnes y compris les jeunes sont confrontés à des problèmes d’anxiété, de pression et de troubles mentaux », a-t-il déploré.