Il est dangereux d’être un intermédiaire dans une affaire de vente surtout lorsqu’on ne connaît pas l’origine de la marchandise, indique une leçon de prudence.

Traoré Mohamed paye actuellement pour le prix de son imprudence.

Ferrailleur de son état dans la commune de Port-Bouet, il a été approché par M.José dit Jojo afin de trouver un client pour ses matériaux de construction précisément des barres de fer des tuyaux d’acier. Via whatsapp, Jojo lui a envoyé une image d’un tas de fer, disant que le propriétaire liquiderait à hauteur d’un million de frs CFA. Jojo a présenté les barres de fer comme les restes des matériaux d’un ancien chantier.

Très vite, M.Traoré a trouvé un client en la personne de M. Oulai.

Ce dernier saisi l’opportunité vu le coût très abordable de la marchandise. Le deal entre Jojo et Oulai a été conclu en l’absence de M.Traoré.

Après avoir reçu son million, Jojo a transféré la somme de dix mille (10.000) à Traoré Mohamed comme pour le remercier. Quant à M. Oulai heureux d’avoir faire une très bonne affaire, il a remis la somme de cent mille (100.000) à M.Traoré.

Ayant découvert le vol du matériel, le patron de Jojo qui est le chef du chantier a porté plainte et la police a ouvert une enquête. Jojo, l’initiateur du projet a disparu de la circulation.

M. Oulai, l’acheteur, s’est évaporé dans la nature. Ignorant que le recel est un fait puni par la loi ivoirienne, M.Traoré a été arrêté alors qu’il vaquait à son occupation de ferrailleur.

Il a été condamné à 3 mois de prison ferme, 300.000 frs CFA d’amende et doit rembourser plus de 5 millions de frs Cfa pour les barres de fer des tuyaux d’acier.