Dialogue public-privé dans les pôles économiques de San Pedro, Bouake et Korhogo : Le diagnostic présenté aux autorités préfectorales et au Pacaci / bad

Les échanges par visioconférence ont permis aux parties prenantes de donner leurs avis sur le rapport
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Dialogue public-privé dans les pôles économiques de San Pedro, Bouake et Korhogo : Le diagnostic présenté aux autorités préfectorales et au Pacaci / bad

Le 03/07/25 à 17:27
modifié 03/07/25 à 17:36
Le Secrétariat exécutif du Comité de concertation État-secteur privé (Se-Ccesp) a organisé, le mercredi 28 mai 2025, une réunion de restitution de l’étude sur le diagnostic du Dialogue public-privé, à l’intention des autorités préfectorales et du Programme d’amélioration au climat des affaires de Côte d’Ivoire (Pacaci), financé par le Groupe de la Banque africaine de développement (Bad). Cette rencontre en ligne, organisée depuis le siège du Ccesp à Abidjan, avait pour objectif de permettre aux acteurs ciblés - notamment de Bouaké, Korhogo et San Pedro - de s’approprier les résultats de l’étude réalisé par le Cabinet Bamba and Co, et surtout de recueillir leurs avis.

Lors de la présentation des résultats, M. Bamba, représentant du Cabinet Bamba and Co, a rappelé que l’étude s’inscrit pleinement dans la vision gouvernementale d’amélioration du climat des affaires. Selon lui, l’objectif général est de réaliser un diagnostic du Dialogue public-privé dans les localités concernées, afin de disposer d’une situation de référence pour les comités locaux. Il a précisé que l’intérêt de l’étude réside dans sa capacité à constituer une base de référence pour le Ccesp, notamment pour évaluer son déploiement en région. Elle constitue également un document utile pour les partenaires techniques et financiers, en particulier la Bad, et s’aligne sur les stratégies nationales telles que le Plan national de développement (Pnd 2026-2030).

CCESP DB
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S’agissant du climat des affaires dans les trois pôles, M. Bamba a souligné que l’étude a mis en évidence plusieurs difficultés, parmi lesquelles la proportion des entreprises informelles, les contraintes fiscales, le faible accès au financement et à l’accompagnement des entreprises, ainsi que l’accès au foncier. De l’étude, il ressort que « les principales problématiques du secteur privé sont liées aux charges fiscales (40 % des acteurs), à l’accès au financement et à l’accompagnement des entreprises (80 % à San Pedro, 16 % à Bouaké, etc.) ». « Concernant la connaissance des réformes visant à dynamiser le secteur privé, 75 % des acteurs à San Pedro, 64 % à Bouaké et 50 % à Korhogo en connaissent au moins une », a fait savoir M. Bamba.

Il a ajouté qu’en termes de perception de l’animation du Dialogue public-privé local (Dppl), 81 % des acteurs à San Pedro sont satisfaits de son fonctionnement, 37,5 % à Bouaké le jugent moyen, et 63 % à Korhogo reconnaissent la disponibilité et la volonté des acteurs impliqués. L’absence d’acteurs tels que les Centres de gestion agréés (Cga), de la société civile, des institutions bancaires, ainsi que d’un mécanisme de suivi-évaluation constitue quelques faiblesses relevées.

En réponse, l’étude recommande donc une structuration et une animation renforcées du dialogue public-privé local autour des priorités stratégiques de développement, la consolidation des comités locaux comme outils au service des objectifs stratégiques du gouvernement et des institutions, la pérennisation des journées économiques, ainsi que l’intégration de la société civile et des banques dans les comités locaux.

CCESP DC
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Satisfecit général...

À l’occasion, Mariam Fadiga Fofana, Secrétaire exécutif du Ccesp, a remercié les préfets de région, les secrétaires généraux de préfecture, le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire, les directeurs régionaux et le coordonnateur du Pacaci. Ces derniers ont exprimé leur satisfecit notamment des recommandations.

« Grâce aux Comités locaux de concertation État–secteur privé (Clcesp), notre dispositif s’est considérablement étoffé et renforcé, faisant du modèle ivoirien l’un des plus élaborés de l’espace communautaire. Il inspire aujourd’hui de nombreux pays de l’Uemoa et même de la Cemac, qui souhaitent l’implémenter et l’adapter », a-t-elle déclaré.

Pour sa part, Mougo Komenan, Coordonnateur du Pacaci, a exprimé ses remerciements aux parties prenantes. « En lisant ce rapport, on se rend compte que beaucoup de travail a été accompli. Ce document doit servir de référence, parce que la vision est partagée par l’ensemble des acteurs », s’est-il réjoui. Il a donc salué l’initiative de restitution décentralisée et a réaffirmé le soutien du programme aux efforts de développement des différentes régions du pays.

Pour rappel, cette troisième session de restitution fait suite à celles des 23 avril et 14 mai 2025, destinées aux membres des Comités locaux de concertation État–secteur privé de San Pedro, Bouaké et Korhogo.

Le 03/07/25 à 17:27
modifié 03/07/25 à 17:36