Journée internationale contre la torture : Les défenseurs des droits humains plaident pour des réformes et plus de protection

Journée internationale contre la torture : Les défenseurs des droits humains plaident pour des réformes et plus de protection

Le 01/07/25 à 15:28
modifié 02/07/25 à 16:33
A l’occasion de la Journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture, l’Acat Côte d’Ivoire, avec le soutien de la délégation de l’Union européenne, a organisé une rencontre d’échange et de réflexion sur le thème : « Défenseurs des droits humains : sentinelles contre la torture ». C’était à la salle de conférence de Caritas nationale à Cocody-Angré, le jeudi 26 juin 2025.

Cette activité commémorative a réuni 29 participants : la direction des Droits de l’homme, le Cndh, la société civile, le corps diplomatique, les médias et surtout des victimes de torture. Et ce, afin de renforcer la lutte contre la torture et soutenir ceux, qui au quotidien, défendent les droits humains dans un contexte encore fragile.

La cérémonie d’ouverture a été marquée par des interventions institutionnelles, suivies de deux communications centrales, dont celle de Paul Angaman, président de l’Observatoire des lieux de détention (Obslid). Il a rappelé l’importance du rôle des défenseurs dans la prévention de la torture, insistant sur leur action de veille et de sensibilisation.

« Le thème exact qui nous a été donné de traiter, c'est défenseurs des droits de l'homme, sentinelles contre la torture et les mauvais traitements. Nous avons estimé que notre rôle, c'est de mener des actions préventives et de promotion des droits de l'homme, mais aussi de mener des actions de respect et de défense des droits de l'homme. Parce qu'aujourd'hui, malheureusement, la torture connaît une extension géographique inquiétante. Donc, il faut qu'on se mobilise pour qu'on puisse lutter efficacement contre la torture et les mauvais traitements, à défaut d'éradiquer ce fléau au niveau du monde », a-t-il déclaré.

M. Angaman a également attiré l’attention sur la situation des lieux de détention en Côte d’Ivoire, notamment les prisons, qui restent en deçà des standards internationaux, malgré des avancées notables dans certaines infrastructures comme celles de San Pedro, Guiglo et Bingerville. « Là où il y a encore des efforts à faire, malgré ce qui est déjà fait, c'est au niveau des prisons, où beaucoup de ces prisons ne sont pas aux normes par rapport aux standards internationaux. Mais des nouvelles prisons comme celles de San Pedro et de Guiglo donnent l'espoir qu'on va remettre nos prisons aux normes ».

A sa suite, la coordinatrice du projet Ddh, Mme M’Bokoue Marie Solange épouse Tanoh, a rappelé que malgré l’existence de lois protectrices, des violations subsistent. « La situation n'est pas dramatique, comme dans d'autres pays. On peut dire ici que le défenseur a quand même des droits, puisque la Côte d'Ivoire a mis en place, a adopté des lois. [...] Seulement nous luttons pour que les défenseurs soient plus protégés, parce que, quand bien même il y a des lois, il y a quand même des violations qui existent », a-t-elle déclaré.

L’événement s’est achevé sur une séance d’échanges et de formulation de recommandations concrètes. L’ensemble des contributions viendra nourrir les futures actions de plaidoyer, dans l’espoir de voir les autorités renforcer les dispositifs de prévention contre la torture, de soutien aux victimes et de protection effective des défenseurs des droits humains.


Le 01/07/25 à 15:28
modifié 02/07/25 à 16:33