Des délégations venues du Rwanda, de la Guinée-Bissau, du Cabo-Verde et de Côte d’Ivoire ont partagé leurs expériences et renforcé leurs systèmes de protection sociale, en particulier pour les travailleurs de l’économie informelle.

Lors de cette rencontre, tenue du 23 au 27 juin 2025 et cofinancée par l’Organisation internationale du travail et la France, Batchabi Adam Dramane, spécialiste de la protection sociale au Bureau régional de l’Organisation internationale du travail (Oit) à Dakar, a révélé qu’en Afrique, seuls 20 % de la population bénéficient effectivement d’une couverture sociale, alors que la protection sociale est un droit fondamental auquel chaque individu devrait avoir accès.

C’est donc pour remédier à cette situation que cette coopération Sud-Sud a été mise en place entre des pays engagés dans des initiatives prometteuses en la matière.

Pour Anita Amorim, cheffe de l’Unité des partenariats émergents et spéciaux à l’Oit-Genève, la coopération Sud-Sud est une voie d’émancipation collective ; elle est la preuve que les solutions aux défis sociaux et économiques peuvent émerger de l’initiative des pays eux-mêmes.

En conclusion, elle a formulé quelques recommandations : renforcer la collecte de données fiables, créer des mécanismes de cotisation flexibles, intégrer les dispositifs sociaux nationaux aux systèmes numériques, encourager le dialogue social, etc.

M. Ayebi Modeste , directeur de la Protection sociale et de la mutualité, a, au nom du ministre de l’Emploi et de la Protection sociale, expliqué qu’à la faveur des réformes de la sécurité sociale, la Côte d’Ivoire a enregistré des avancées remarquables et continue de progresser vers un système plus inclusif et plus performant.

Des projets répondant à de nouveaux besoins sociaux et contribuant à la consolidation d’un système plus complet, plus dynamique et plus solidaire ont été mis en œuvre. Toutefois, des défis subsistent.

Notons qu’au programme de cette rencontre régionale figuraient : une session de présentation du projet aux délégations nationales ; un atelier de préparation des aspects techniques et administratifs de la coopération ; la visite d’une délégation conjointe (Côte d’Ivoire et Guinée-Bissau) au Rwanda ; ainsi que celle d’une délégation conjointe (Rwanda et Guinée-Bissau) en Côte d’Ivoire.