Grossesses en milieu scolaire : Le CNDH tire la sonnette d’alarme avec plus de 4 400 cas enregistrés

4 481 cas enregistrés entre septembre 2024 et juin 2025, contre 4 187 cas pour la même période l’année précédente, soit une hausse de 8,31_.
4 481 cas enregistrés entre septembre 2024 et juin 2025, contre 4 187 cas pour la même période l’année précédente, soit une hausse de 8,31_.
4 481 cas enregistrés entre septembre 2024 et juin 2025, contre 4 187 cas pour la même période l’année précédente, soit une hausse de 8,31_.

Grossesses en milieu scolaire : Le CNDH tire la sonnette d’alarme avec plus de 4 400 cas enregistrés

Le 27/06/25 à 12:35
modifié 27/06/25 à 12:50
Le phénomène des grossesses en cours de scolarité continue de prendre de l’ampleur en Côte d’Ivoire. Dans un communiqué publié le 26 juin 2025, le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), présidé par Mme Namizata Sangaré, a révélé que 4 481 cas ont été enregistrés entre septembre 2024 et juin 2025, contre 4 187 cas pour la même période l’année précédente, soit une hausse de 8,31%.

A l’analyse, elle relève que les données montrent que les localités les plus touchées sont la Nawa (424 cas), le Tonkpi (408 cas), la Marahoué (267 cas), le Hambol (258 cas), le Tchologo (230 cas) et le Cavally (213 cas). La région d’Abidjan enregistre à elle seule 197 cas, démontrant que le phénomène reste présent même en milieu urbain. La Mé, le Gbeké, l’Agnéby-Tiassa et le Haut-Sassandra figurent également parmi les zones les plus affectées.

Pour le Cndh, ces grossesses constituent un frein majeur à l’éducation des jeunes filles et impactent négativement leur avenir social, économique, physique et psychologique. L’institution a illustré cette réalité par plusieurs cas poignants documentés au cours de l’année scolaire. À titre d’exemple, Mlle D.A.M., élève en classe de 3e au Collège Moderne de Somniassé (Bounkani), a accouché d’un petit garçon pendant l’examen du BEPC. Elle n’a pu composer l’épreuve de physique-chimie, ce qui a compromis sa réussite.

De même, Mlle D.B.S., candidate au BAC au Lycée La Chapelle d’Aboisso (Sud-Comoé), a donné naissance le 18 juin 2025 à 6 heures du matin, avant de composer à 8 heures. Cet effort lui a causé une perte de connaissance pendant l’examen. Un autre cas, celui de Mlle M.N.S., candidate au BAC au Lycée Moderne d’Abongoua (Moronou), révèle qu’elle a accouché le deuxième jour des épreuves, l’empêchant d’être examinée dans des matières clés.

Face à cette situation alarmante, le Cndh appelle à la mobilisation de tous les acteurs sociaux. Il invite les parents d’élèves à renforcer l’encadrement et le suivi de leurs enfants. L’institution exhorte également les autorités compétentes à poursuivre leurs efforts pour réduire ce phénomène et la société civile à intensifier les actions de sensibilisation auprès des élèves et de leurs familles.

Pour le Cndh, il y va du respect du droit fondamental à l’éducation et de la préservation de l’avenir de milliers de jeunes filles en Côte d’Ivoire.



Le 27/06/25 à 12:35
modifié 27/06/25 à 12:50