Les entreprises et institutions africaines font face à des changements, notamment la compétitivité, l’instabilité économique, le désengagement des salariés et les tensions internes. Des défis qui exigent des innovations adaptées aux réalités du continent. C’est dans cette optique que le Prof. Kouamé Kouakou Félicien, enseignant-chercheur, maître de conférences du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames) à l’Université Félix Houphouët-Boigny (Ufhb) de Cocody et psychologue du travail, a présenté la recherche-intervention.

C’était au cours d’une conférence organisée, récemment, par KL Coaching, un cabinet spécialisé dans le bien-être au travail, au campus de l’Ufhb, sur le thème : «Transformer l’Afrique par l’intelligence du terrain : la recherche-intervention, ce catalyseur de la performance véritable en Afrique».

Selon lui, la recherche-intervention, développée par le Prof. Henri Savall et adaptée au contexte africain, est une méthode scientifique d’accompagnement des organisations. Partant du vécu sur le terrain, elle permet de coconstruire des solutions avec les acteurs des organisations que sont les collaborateurs, les managers et la direction. Elle repose sur la conviction que ce sont ceux qui vivent les problèmes qui en détiennent la clé.

« Les entreprises investissent beaucoup d’argent pour faire des formations qui n’ont pas d’impact. Car elles ne touchent pas les problématiques réelles qui les concernent, en termes de dysfonctionnement. Afin de résorber ces problèmes appelés, en recherche-intervention, les coûts cachés, cette méthode se présente comme l’alternative qu’aucune entreprise ne doit manquer », a-t-il déclaré.

À l’en croire, la recherche-intervention s’articule autour de cinq principes fondamentaux : la co-construction, la réciprocité entre la recherche et l’action, la neutralité bienveillante, la confiance dans la confidentialité et la transformation progressive accompagnée.

« Il ne s’agit pas de livrer un rapport, mais d’accompagner la mise en œuvre des changements jusqu’à l’atteinte de résultats concrets. La recherche-intervention n’est donc pas une opération ponctuelle, elle est une dynamique installée qui produit des résultats mesurables et soutenables dans le temps. », a-t-il conclu.

DANIELLE SERI

(Stagiaire)