Bamba Mamadou, délégué régional du syndicat national du Groupement des exploitants des petites mines et acheteurs d’or de Côte d’Ivoire (Syn-Gpmaci), au cours d’un point presse jeudi 19 juin 2025 au siège de son organisation à Touba, a élevé la voix contre la recrudescence de l’orpaillage clandestin dans la région du Bafing. Foungbésso, localité située à 41 Kilomètres de Touba le chef-lieu de région, en est l’épicentre à l’en croire. «
C’est avec beaucoup d’amertume que l’organisation que je dirige, constate que les clandestins, ne se fixent plus aucune limite. Ils font la pluie et le beau temps. Plus grave, ces individus sans foi, ni loi, sont détenteurs d’armes à feu et propriétaires de fumoirs dont la présence en ces lieux, constituent un réel danger pour la jeunesse des localités impactées », s’est-il indigné. Craignant même pour la survie de l’activité des exploitants légaux, il ajoute, «
En tant que délégué régional des opérateurs légaux, je m’indigne contre ces pratiques qui mettent en mal nos investissements et la survie de notre activité du fait de la concurrence déloyale que nous subissons ». En plus, selon lui, les conséquences de l’orpaillage clandestin dans la région du Bafing, sont imparables : dégradation des sols totalement troués, pollution des eaux, destruction du couvert végétal...
Les terres dégradées s'étendent de plus en plus...
D’ailleurs, au cours d’une réunion publique, le sous-préfet de Foungbésso, Aka N’Djoré, appelait les populations locales à ne pas se faire les complices des clandestins dont les méthodes de travail, mettent en péril l’équilibre de l’environnement et leurs vies. À ce propos, Le délégué régional, pointe du doigt certains leaders communautaires (Chefs et responsables de jeunesse) qui encouragent l’installation des exploitants illégaux. En plus, rien ne semble freiné ces orpailleurs. Qui, de son avis, bénéficieraient de complicité dans les sphères de décision. « Ils règnent en maîtres absolus dans les différentes localités où ils opèrent sans être inquiétés. Nos nombreuses dénonciations et interpellations auprès des autorités sécuritaires locales, censées protégées les intérêts des exploitants légaux que nous sommes, sont restées jusque-là lettre morte », dénonce-t-il. Il informe que son syndicat engagera sous peu, une plainte contre les chefs de fils formellement identifiés pour pratique illégale de l’orpaillage et extorsion de fonds (racket des orpailleurs au nom du Syn-Gpmaci) afin que « des poursuites judiciaires soient engagées contre les auteurs ainsi que leurs complices ».
... et détruisent de plus en plus la faune et la flore