Le groupe zouglou "Les garagistes". (Ph: Dr)
En concert le 23 août, au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire (Zouglou)/Les Garagistes: Quand la musique devient une tribune sociale
Après plusieurs années d'absence de la scène musicale, le talentueux groupe zouglou signe son retour par un concert au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire et un album de 12 titres intitulé «La mise à jour».
La salle mythique du palais des congrès du Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire connaîtra une grande animation, le 23 août prochain. En effet, le talentueux groupe zouglou, Les Garagistes, après plusieurs années de silence, signe son retour sur la scène musicale par un concert grandeur nature.
Dans leur hibernation, Kouamé Kouassi Koffi Paulin alias Popolaye, lead vocal et ses compagnons, Kouassi Kouadio Kouamé Félix dit Féco et Kouakou Kouassi Florent alias Célio ont travaillé d’arrache-pied pour peaufiner leur nouvel album intitulé «La mise à jour» dont la sortie est prévue le jour du concert.
« On ne dormait pas sur nos lauriers. On travaillait. Non seulement sur le plan musical, mais on réfléchissait aussi sur la nouvelle orientation à donner à notre carrière, beaucoup plus professionnelle, avec un encadrement à l’instar des grands groupes internationaux. Aujourd’hui, nous pensons que le moment est arrivé de sortir de notre silence. Et ce concert donnera un aperçu du travail que nous avons abattu jusqu’ici », a expliqué Popolaye qui annonce de belles surprises lors du spectacle qui non seulement dévoilera leur nouvel opus, mais revisitera aussi les 33 ans de carrière du groupe, riche en mélodies et en textes engagés.
Une discographie qui impose le respect
Depuis plus de trois décennies, Les Garagistes font résonner la voix de la rue, les espoirs populaires et les vérités sociales à travers un zouglou authentique, drôle, mordant et engagé. Leur discographie, jalonnée d’albums devenus cultes, reflète l’évolution d’un groupe enraciné dans les réalités ivoiriennes, tout en innovant musicalement.
C’est «Enfant chéri», en 1992, un album de 8 titres, qui ouvre la carrière officielle du groupe. Les compositions laissent déjà transparaître un style musical fusionnel mêlant high-life ghanéen, rumba et rythmes ivoiriens. Le tout trempé dans l’ambiance urbaine (ambiance facile), l’humour de quartier et la satire sociale, base originelle du Zouglou.
6 ans plus tard, le succès arrive, retentissant, avec Livre blanc (1998), l’album de la révélation. Avec plus de 92 000 exemplaires vendus, il propulse Les Garagistes sur le devant de la scène zouglou. L’album séduit par la qualité des textes et des compositions, avec des titres comme «Livre blanc», «Sanouman», «Africain», «Unité». Les Garagistes enchaînent, en 2000, avec «Titrologues», puis «Brouteur.com» en 2003.
Le succès est toujours présent, les mélodies et les textes aussi. Le groupe dénonce les dérives médiatiques, les manipulateurs d’opinion et les fausses élites intellectuelles (Titrologues); s’attaque au phénomène des «Brouteurs», ces escrocs du web devenus tristement célèbres.
Les titres «Secret d’État», «Orphelin», «Anselme», «Waye Zebetou» s’inscrivent également au panthéon des tubes intemporels des Mécaniciens du zouglou.
Puis, le sommet artistique et linguistique est atteint en 2004, avec «Tapis rouge», l’album de la consécration qui devient symbole d’unité nationale et d’ouverture culturelle. «Ivoirien», «Kouyou», «Gaganini», «Nos disparus», «Mami Moh», «Zizaga», « Wakalomé», «Bengué», «Grambatchi», «Indépendance», «John Service», «Tous coupables», les 12 titres de l’opus font de «Tapis rouge», l’album le plus abouti des Garagistes.
Suivront ensuite «Fauteuil présidentiel» (2007), «La bonne note» (2015), 50 000 exemplaires vendus, une belle fusion musicale maîtrisée par le groupe qui allie Zouglou, Rumba, Techno, Soukouss, Ziglibity et Pop. Cet album aura montré la capacité du groupe à se réinventer.
Au total, Les Garagistes, ce sont 7 albums et plus de 70 chansons. Une discographie qui traverse les époques sans jamais perdre son essence : parler vrai au peuple et pour le peuple.
Chaque chanson, une chronique sociale et chaque album, un miroir tendu
Groupe phare de la deuxième génération de zouglou, Les Garagistes véhiculent, à travers leurs textes multilingues (agni, bété, malinké, gouro, lingala, français), des messages d’unité, de justice et de cohésion nationale. Cette diversité linguistique leur permet de rassembler, au-delà des clivages ethniques ou politiques et d’incarner une voix panafricaine.
S’ils se surnomment Les Garagistes, ce n’est pas pour faire dans la mécanique, mais bien pour réparer les maux sociaux à coups de mélodies et de vérités crues. En plus de rythmes accrocheurs et de refrains populaires, les paroles engagées du groupe ivoirien sont au cœur de leur identité musicale.
Depuis plus de 30 ans, Les Garagistes portent la voix des sans-voix, dénoncent les injustices, prônent la solidarité et interrogent les dysfonctionnements de la société ivoirienne. Avec eux, chaque chanson est une chronique sociale, chaque album, un miroir tendu à la société.
Dès leurs débuts, ils adoptent un ton franc, populaire et sans détour. Le zouglou, genre musical né dans les quartiers et sur les campus, se veut l’expression des réalités du quotidien. Le groupe y inscrit sa marque en adoptant un langage simple, coloré, parfois humoristique, mais toujours percutant.
La profondeur, sans langue de bois, des thèmes, toujours d’actualité (injustice sociale, corruption, politique, dérives sociales, hypocrisie et travers sociaux), qu’ils ont abordés jusqu’ici font des Garagistes, le groupe zouglou le plus engagé concernant la satire sociale. Véritables penseurs de la rue, ces artistes, au-delà des critiques, distillent une philosophie de vie : appel à la patience, à l’effort, à la foi en l’avenir.
Leurs textes sont truffés de proverbes, d’expressions ivoiriennes savoureuses, de métaphores percutantes. Ils éduquent en divertissant, conseillent en amusant et, surtout, rappellent à chacun sa part de responsabilité dans le devenir collectif.
« On ne dormait pas sur nos lauriers. On travaillait. Non seulement sur le plan musical, mais on réfléchissait aussi sur la nouvelle orientation à donner à notre carrière, beaucoup plus professionnelle, avec un encadrement à l’instar des grands groupes internationaux. Aujourd’hui, nous pensons que le moment est arrivé de sortir de notre silence. Et ce concert donnera un aperçu du travail que nous avons abattu jusqu’ici », a expliqué Popolaye qui annonce de belles surprises lors du spectacle qui non seulement dévoilera leur nouvel opus, mais revisitera aussi les 33 ans de carrière du groupe, riche en mélodies et en textes engagés.
Une discographie qui impose le respect
Depuis plus de trois décennies, Les Garagistes font résonner la voix de la rue, les espoirs populaires et les vérités sociales à travers un zouglou authentique, drôle, mordant et engagé. Leur discographie, jalonnée d’albums devenus cultes, reflète l’évolution d’un groupe enraciné dans les réalités ivoiriennes, tout en innovant musicalement.
C’est «Enfant chéri», en 1992, un album de 8 titres, qui ouvre la carrière officielle du groupe. Les compositions laissent déjà transparaître un style musical fusionnel mêlant high-life ghanéen, rumba et rythmes ivoiriens. Le tout trempé dans l’ambiance urbaine (ambiance facile), l’humour de quartier et la satire sociale, base originelle du Zouglou.
6 ans plus tard, le succès arrive, retentissant, avec Livre blanc (1998), l’album de la révélation. Avec plus de 92 000 exemplaires vendus, il propulse Les Garagistes sur le devant de la scène zouglou. L’album séduit par la qualité des textes et des compositions, avec des titres comme «Livre blanc», «Sanouman», «Africain», «Unité». Les Garagistes enchaînent, en 2000, avec «Titrologues», puis «Brouteur.com» en 2003.
Le succès est toujours présent, les mélodies et les textes aussi. Le groupe dénonce les dérives médiatiques, les manipulateurs d’opinion et les fausses élites intellectuelles (Titrologues); s’attaque au phénomène des «Brouteurs», ces escrocs du web devenus tristement célèbres.
Les titres «Secret d’État», «Orphelin», «Anselme», «Waye Zebetou» s’inscrivent également au panthéon des tubes intemporels des Mécaniciens du zouglou.
Puis, le sommet artistique et linguistique est atteint en 2004, avec «Tapis rouge», l’album de la consécration qui devient symbole d’unité nationale et d’ouverture culturelle. «Ivoirien», «Kouyou», «Gaganini», «Nos disparus», «Mami Moh», «Zizaga», « Wakalomé», «Bengué», «Grambatchi», «Indépendance», «John Service», «Tous coupables», les 12 titres de l’opus font de «Tapis rouge», l’album le plus abouti des Garagistes.
Suivront ensuite «Fauteuil présidentiel» (2007), «La bonne note» (2015), 50 000 exemplaires vendus, une belle fusion musicale maîtrisée par le groupe qui allie Zouglou, Rumba, Techno, Soukouss, Ziglibity et Pop. Cet album aura montré la capacité du groupe à se réinventer.
Au total, Les Garagistes, ce sont 7 albums et plus de 70 chansons. Une discographie qui traverse les époques sans jamais perdre son essence : parler vrai au peuple et pour le peuple.
Chaque chanson, une chronique sociale et chaque album, un miroir tendu
Groupe phare de la deuxième génération de zouglou, Les Garagistes véhiculent, à travers leurs textes multilingues (agni, bété, malinké, gouro, lingala, français), des messages d’unité, de justice et de cohésion nationale. Cette diversité linguistique leur permet de rassembler, au-delà des clivages ethniques ou politiques et d’incarner une voix panafricaine.
S’ils se surnomment Les Garagistes, ce n’est pas pour faire dans la mécanique, mais bien pour réparer les maux sociaux à coups de mélodies et de vérités crues. En plus de rythmes accrocheurs et de refrains populaires, les paroles engagées du groupe ivoirien sont au cœur de leur identité musicale.
Depuis plus de 30 ans, Les Garagistes portent la voix des sans-voix, dénoncent les injustices, prônent la solidarité et interrogent les dysfonctionnements de la société ivoirienne. Avec eux, chaque chanson est une chronique sociale, chaque album, un miroir tendu à la société.
Dès leurs débuts, ils adoptent un ton franc, populaire et sans détour. Le zouglou, genre musical né dans les quartiers et sur les campus, se veut l’expression des réalités du quotidien. Le groupe y inscrit sa marque en adoptant un langage simple, coloré, parfois humoristique, mais toujours percutant.
La profondeur, sans langue de bois, des thèmes, toujours d’actualité (injustice sociale, corruption, politique, dérives sociales, hypocrisie et travers sociaux), qu’ils ont abordés jusqu’ici font des Garagistes, le groupe zouglou le plus engagé concernant la satire sociale. Véritables penseurs de la rue, ces artistes, au-delà des critiques, distillent une philosophie de vie : appel à la patience, à l’effort, à la foi en l’avenir.
Leurs textes sont truffés de proverbes, d’expressions ivoiriennes savoureuses, de métaphores percutantes. Ils éduquent en divertissant, conseillent en amusant et, surtout, rappellent à chacun sa part de responsabilité dans le devenir collectif.