
Conflit dans l’est de la RDC: les experts congolais et rwandais s'entendent sur un accord préliminaire de paix
Il aura fallu de nombreux échanges d’e-mails et trois jours de discussions pour que les diplomates congolais et rwandais parviennent à un compromis. Sous l’œil attentif de la sous-secrétaire américaine aux Affaires politiques, Allison Hooker, et sur la base de la déclaration de principes signée le 25 avril dernier, un document baptisé « Accord », avec un A majuscule, a été paraphé. Il contient cinq dispositions.
Parmi celles-ci figurent : le respect de l'intégrité territoriale et l'interdiction des hostilités, le désengagement, désarmement et l'intégration conditionnelle des groupes armés non étatiques ou encore la création d'un cadre d'intégration économique régional.
Un mécanisme conjoint de coordination pour la sécurité doit également être mis en place. Ce dernier doit notamment intégrer le CONOPs (Concept des opérations), un cadre d’échange de renseignements négocié à Luanda en octobre 2024, censé profiter aux deux parties. Ce mécanisme prévoit plusieurs phases, dont le démantèlement des rebelles FDLR, la levée des mesures dites défensives du Rwanda, l’arrêt des incursions transfrontalières, puis une évaluation conjointe par le biais d’un mécanisme de vérification.
Désarmement et intégration des groupes armés
Autre point central : le désarmement et l’intégration conditionnelle des groupes armés non étatiques. Cette notion suscite des débats en RDC. Tina Salama, porte-parole du président Félix Tshisekedi a rappelé que toute intégration éventuelle ne peut se faire qu’à travers le programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation. Lire la suite...