Décès d’un enfant après une bastonnade à Azito : Le policier présumé meurtrier aux arrêts

M’Boua Christ Kevin arraché brutalement à l’affection des siens. (Ph: Dr)
M’Boua Christ Kevin arraché brutalement à l’affection des siens. (Ph: Dr)
M’Boua Christ Kevin arraché brutalement à l’affection des siens. (Ph: Dr)

Décès d’un enfant après une bastonnade à Azito : Le policier présumé meurtrier aux arrêts

Le 18/06/25 à 12:55
modifié 18/06/25 à 13:17
Cette affaire d’un enfant tué par un policier à Yopougon Azito, à la suite de coups de matraque, qui ressemblait plus à une rumeur, vient hélas d’être confirmée. Le fonctionnaire de police, présumé meurtrier, a été mis aux arrêts, le mardi 17 juin 2025. Cependant, son identité n’a pas été révélée.

De sources policières, le drame serait parti d’une banale affaire de repos troublé par des cris d’enfants qui jouaient sous l’immeuble qu’habite le mis en cause. Le jour des faits, dans l’après-midi du 16 juin, des enfants dont l’âge varie de 10 à 14 ans jouaient au bas d’un immeuble. Un des habitants, un policier selon l’enquête, visiblement gêné par leurs cris, les interpelle sans grand effet.

La seconde fois qu’il sort de son appartement, c’est muni d’une matraque avec laquelle il veut imposer la discipline à ces gamins qui jouissent pleinement des vacances scolaires. Les minutes qui suivent seront fatales pour le petit M’Boua Christ Kevin, élève en classe de 4e. Ce dernier que le sort a certainement choisi n’a pas la chance de prendre ses jambes à son cou, comme ses petits copains, pour échapper au policier fâché.

Le résultat du mauvais quart d’heure passé par l’adolescent entre les mains du flic fou de rage - en attendant qu’il ne donne les vraies raisons de cette colère meurtrière - est simplement triste, alarmant. Le policier s’est livré à un véritable pugilat sur le gamin jusqu’à ce que, hélas, mort s’ensuive.

Libéré certainement par ses démons, le présumé meurtrier, selon les témoins, conduit le petit M’Boua Christ Kevin au Centre de santé urbain communautaire de Yopougon-Azito.

Malheureusement, le décès est constaté par le personnel médical.

La hiérarchie policière n’a pas perdu de temps pour actionner ses services compétents, afin de mieux comprendre ce drame.

La direction de la police criminelle et la police scientifique ont, chacune, en ce qui les concerne, fait les constatations d’usage et procédé à l’interpellation du principal suspect. L’annonce du décès de cet adolescent, fils unique de sa mère, dit-on, a plongé le quartier Azito dans l’émoi.

Une enquête est ouverte pour situer les responsabilités.


Le 18/06/25 à 12:55
modifié 18/06/25 à 13:17