États-Unis: Hausse des contenus nocifs sur les plateformes de Meta depuis la fin du fact-checking, selon une enquête
Le volume de contenus jugés nocifs, notamment les messages haineux ou violents, est en nette augmentation sur les plateformes du groupe Meta (Facebook, Instagram, Threads...) aux États-Unis. C’est ce que révèle une enquête publiée ce lundi par plusieurs organisations de défense des droits numériques et humains, dont UltraViolet, GLAAD et All Out.
L’étude, menée auprès d’environ 7.000 utilisateurs actifs de ces réseaux sociaux, souligne les effets inquiétants de l’arrêt du programme de vérification des faits (fact-checking) par Meta, en vigueur depuis janvier 2024 dans le pays. À cela s’ajoute un assouplissement de la politique de modération des contenus.
Selon les données recueillies, 77 % des personnes interrogées affirment se sentir « moins en sécurité » lorsqu’elles s’expriment librement sur les plateformes du groupe américain. Une personne sur six dit avoir été victime de violences basées sur le genre ou de violences à caractère sexuel.
Par ailleurs, 66 % déclarent avoir été exposées à des contenus nuisibles, allant des discours haineux à des images violentes. L’inquiétude est largement partagée : 92 % des utilisateurs sondés se disent préoccupés par la recrudescence de ces contenus et affirment se sentir « moins protégés » face au risque d’exposition ou de harcèlement en ligne.
Meta, qui avait investi des milliards de dollars ces dernières années pour encadrer les contenus sensibles, n’a pas souhaité commenter cette enquête. En janvier, l’entreprise fondée par Mark Zuckerberg avait mis fin à son partenariat avec plusieurs organes de vérification des faits, dont l’AFP, justifiant cette décision par la nécessité de réduire ce qu’elle considérait comme une censure excessive.
« Trop de contenus étaient supprimés alors qu’ils ne le méritaient pas », avait déclaré le groupe, également propriétaire de WhatsApp.Ces changements ont été perçus par plusieurs observateurs comme une tentative de se rapprocher des positions du président Donald Trump, critique virulent de la politique de modération de Meta ces dernières années.
Pour les associations à l’origine de l’enquête, les résultats du sondage sont une « preuve flagrante » de l’impact négatif de ces décisions. Elles dénoncent un « revirement radical » par rapport aux standards de modération établis depuis près d’une décennie, estimant que la liberté d’expression s’en trouve paradoxalement menacée par une montée de l’autocensure.
Didier ASSOUMOU et AFP
Selon les données recueillies, 77 % des personnes interrogées affirment se sentir « moins en sécurité » lorsqu’elles s’expriment librement sur les plateformes du groupe américain. Une personne sur six dit avoir été victime de violences basées sur le genre ou de violences à caractère sexuel.
Par ailleurs, 66 % déclarent avoir été exposées à des contenus nuisibles, allant des discours haineux à des images violentes. L’inquiétude est largement partagée : 92 % des utilisateurs sondés se disent préoccupés par la recrudescence de ces contenus et affirment se sentir « moins protégés » face au risque d’exposition ou de harcèlement en ligne.
Meta, qui avait investi des milliards de dollars ces dernières années pour encadrer les contenus sensibles, n’a pas souhaité commenter cette enquête. En janvier, l’entreprise fondée par Mark Zuckerberg avait mis fin à son partenariat avec plusieurs organes de vérification des faits, dont l’AFP, justifiant cette décision par la nécessité de réduire ce qu’elle considérait comme une censure excessive.
« Trop de contenus étaient supprimés alors qu’ils ne le méritaient pas », avait déclaré le groupe, également propriétaire de WhatsApp.Ces changements ont été perçus par plusieurs observateurs comme une tentative de se rapprocher des positions du président Donald Trump, critique virulent de la politique de modération de Meta ces dernières années.
Pour les associations à l’origine de l’enquête, les résultats du sondage sont une « preuve flagrante » de l’impact négatif de ces décisions. Elles dénoncent un « revirement radical » par rapport aux standards de modération établis depuis près d’une décennie, estimant que la liberté d’expression s’en trouve paradoxalement menacée par une montée de l’autocensure.
Didier ASSOUMOU et AFP