Miss Nappy Bouaké 2025 : Des étudiantes célébrées pour la beauté du cheveu naturel
Mais au-delà de l’apparence, c’est aussi au micro que les jeunes femmes ont brillé. Chacune a disposé de trois minutes pour défendre sa vision du Nappy, abordant des concepts qui dépassent largement le style capillaire pour toucher à des questions d’acceptation de soi, d’héritage culturel, de résistance aux normes imposées et d’émancipation féminine.
Les prestations oratoires, saluées par un jury composé de professionnels de la mode, de la beauté et de la culture, ont été particulièrement pertinentes et engagées. « Ce n’était pas qu’un concours de beauté. C’était aussi une tribune offerte à des jeunes femmes conscientes de leur identité et de leur rôle dans la société », a déclaré un membre du jury.

Au terme de la compétition, le titre de Miss Nappy Université de Bouaké 2025 a été attribué à la candidate n°9, Urielle Danh. Son discours sur la réappropriation identitaire à travers le cheveu crépu et sa prestance sur scène ont fait l’unanimité auprès du jury et du public.
Elle a été accompagnée sur le podium par Daniel Bonga, Première Dauphine, dont l’intervention sur la confiance en soi et la résistance culturelle a marqué les esprits, et par Gloria Azonwaï, Deuxième Dauphine, qui a ému le public avec un plaidoyer centré sur la transmission intergénérationnelle du respect du cheveu naturel.
Au-delà de la compétition, cette édition a rappelé que le mouvement Nappy est un vecteur d’éducation, de valorisation du patrimoine africain et de construction de l’estime de soi. Elle a largement contribué à renforcer la fierté capillaire et identitaire chez les étudiantes.
MARINA ZEGBEHI (Stagiaire)