L'ONG Femmes en Action et le Code Murad : Un engagement crucial pour la protection des victimes en Côte d'Ivoire

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L'ONG Femmes en Action et le Code Murad : Un engagement crucial pour la protection des victimes en Côte d'Ivoire

Le 16/06/25 à 14:51
modifié 16/06/25 à 14:56
En Côte d'Ivoire, l'ONG Femmes en Action, sous la direction de sa présidente, Irad Gbazalé, s'impose comme une voix déterminante dans la promotion active du Code Murad. Cet instrument, essentiel à la protection des victimes et à la responsabilisation collective, est au cœur de leur engagement pour une société plus juste et respectueuse. Le Code Murad, pierre angulaire de cette démarche, met en lumière l'importance capitale du consentement, le respect de l'intégrité de chaque individu, et garantit les voies de recours disponibles pour les victimes de violences. C’est un code de conduite mondial visant à améliorer la manière dont les informations sur les violences sexuelles liées aux conflits sont collectées et utilisées. Il a été élaboré par l’Institute for International Criminal Investigations (IICI), après consultation de 71 survivant(e)s de violences sexuelles liées aux conflits et de 160 experts issus de 110 pays. Le code porte le nom de Nadia Murad, une survivante qui a reçu le prix Nobel pour son combat en faveur des survivant(e)s de violences sexuelles liées aux conflits, explique, au téléphone, via whatssap, Marion Volkmann, la Coordinatrice Adjointe du Projet Code Murad. Elle n’a pas manqué d’exhorter les journalistes à s’approprier les principes du code Murad pour garder les droits, les choix et l'intérêt supérieur des survivant(e)s au centre de toutes actions les concernant.

L'implication d'Irad Gbazalé et de son équipe est une contribution majeure à la lutte contre l'impunité et à la reconnaissance des droits des victimes. En engageant les journalistes, Femmes en Action œuvre à ce que l'information juste et la sensibilisation atteignent un public large, construisant ainsi un rempart solide contre les violences et encourageant la prise de parole. L'objectif est clair : faire du Code Murad un outil connu et utilisé par tous, pour que plus jamais les voix des survivantes ne soient ignorées. « Mon engagement à le promouvoir auprès des journalistes vient du fait que les medias jouent un rôle crucial dans la manière dont la société reçoit les survivantes. En adoptant une approche fondée sur les principes du code Murad, les journalistes peuvent contribuer à faire entendre leur voix sans les nuire, à éviter les stéréotypes et amplifier leurs revendications légitimes de justice et de réparation », a confié la première responsable de l'ONG Femmes en Action, jointe par téléphone, justifiant ainsi les raisons de son engagement à vulgariser le Code Murad.

L'ONG Femmes en Action a récemment multiplié les initiatives pour rallier la presse à sa cause. À travers une série d'actions ciblées, incluant des appels téléphoniques personnalisés et l'organisation d'un webinaire percutant, l'organisation a su mobiliser les journalistes ivoiriens et ivoiriennes. Ce webinaire a marqué les esprits en permettant la diffusion d'une vidéo bouleversante de survivantes de violences sexuelles survenues durant les crises ivoiriennes. Ces témoignages directs ont rappelé l'urgence et la nécessité d'une justice et d'une réparation pour ces femmes, soulignant le rôle fondamental des médias dans la diffusion de messages de prévention et de soutien.

La vidéo, faut-il le rappeler est diffusée sur les réseaux depuis le lundi 19 mai 2025. En seulement trois minutes, les survivantes captent l’attention pour rappeler qu’elles ont besoin du soutien des citoyen·nes ivoirien·nes — et de l’État — afin d’accéder à l’aide nécessaire pour reconstruire leur vie, réintégrer leurs communautés et soutenir leurs familles. Elles lancent un appel aux autorités et à leurs concitoyen·nes : « Ne nous oubliez pas ! Tenez vos promesses de justice et de réparation. »

Pour lire la vidéo, il faut cliquer sur ce lien : https://youtu.be/DiKWqRmna4E?si=5zdZ4XEasoCgYLAU

Une correspondance particulière de A.T



Le 16/06/25 à 14:51
modifié 16/06/25 à 14:56