Université de Bondoukou : la langue arabe désormais enseignée

Le Dr Doukouré Massiré, chef de département, porteur du projet pédagogique d’enseignement de l’arabe.
Le Dr Doukouré Massiré, chef de département, porteur du projet pédagogique d’enseignement de l’arabe.
Le Dr Doukouré Massiré, chef de département, porteur du projet pédagogique d’enseignement de l’arabe.

Université de Bondoukou : la langue arabe désormais enseignée

Le 16/06/25 à 10:43
modifié 16/06/25 à 11:03
Le président de l’Université de Bondoukou, le professeur Ouattara Djakalia, a procédé le samedi 14 juin 2025 au lancement officiel de l’enseignement de la langue arabe dans cet établissement d’enseignement supérieur. Cette initiative s’adresse aux professionnels ainsi qu’à toute personne intéressée par l’apprentissage de cette langue, selon une note du service de communication de l’université.

Ce programme ambitieux débute avec la formation continue, aboutissant à la délivrance de certificats allant de la première à la troisième année. Il s’agit de formations certifiantes, et non de diplômes universitaires, comme l’a précisé le professeur Ouattara :

« Nous attendons des personnes disposant d’une base en arabe et désireuses d’approfondir leurs connaissances et compétences linguistiques », a-t-il indiqué.

L’enseignement de l’arabe sera progressivement élargi à la formation initiale. Les nouveaux bacheliers titulaires d’un baccalauréat franco-arabe, manifestant un intérêt particulier pour la langue, pourront participer à un test de sélection.

À l’issue de cette évaluation, environ 30 candidats seront retenus pour intégrer la première année du parcours, dès la rentrée académique 2025–2026.

Le professeur Ouattara a tenu à souligner que cette initiative n’a aucune vocation religieuse.

« Il s’agit de promouvoir une langue internationale, porteuse d’opportunités sur le marché de l’emploi. L’arabe est une langue de communication, pas uniquement liturgique. La maîtriser est un atout stratégique pour les transactions commerciales et la diplomatie », a-t-il affirmé.

Inscrite dans la vision du gouvernement de former des cadres compétents à l’échelle internationale, cette initiative bénéficie déjà de ressources humaines qualifiées, avec trois à quatre enseignants titulaires d’un doctorat en langue arabe. Le professeur Ouattara a exhorté les partenaires à soutenir le chef du département d’arabe, Dr Doukouré Massiré, afin de faire de ce programme « un projet phare pour le pays ».

L’enseignement portera notamment sur la traduction franco-arabe. Il faut rappeler que l’arabe est parlé dans au moins 23 pays, dont dix situés en Afrique.

Le programme est piloté par le Centre de formation continue (CFC), créé le 2 octobre 2023, date d’ouverture officielle de l’Université de Bondoukou. Contrairement à la formation initiale, le CFC cible prioritairement les anciens bacheliers et les professionnels en activité souhaitant renforcer leurs compétences.



Le 16/06/25 à 10:43
modifié 16/06/25 à 11:03