Relance de la filière coco : Les acteurs se mobilisent

Coco

Relance de la filière coco : Les acteurs se mobilisent

Le 12/06/25 à 13:36
modifié 12/06/25 à 18:23
En marge du Salon international des ressources animales (SARA) à Abidjan, le Conseil hévéa-palmier à huile et coco a réuni, le 29 mai 2025, les principaux acteurs de la filière coco au Parc des expositions. Objectif : échanger sur les défis du secteur et envisager des pistes concrètes pour sa relance.

La filière coco, autrefois florissante, est aujourd’hui en difficulté. En effet, la production nationale de noix de coco a drastiquement chuté, passant de 406 000 tonnes en 1986 à seulement 125 565 tonnes en 2024, soit une baisse de près de 70 %. Cette régression a relégué la Côte d’Ivoire du 1er au 5e rang africain, laissant une large part du marché à d’autres pays producteurs.

Face à cette situation préoccupante, le directeur général du Conseil, Edmond Coulibaly, a lancé un appel à l’unité et à l’engagement des différents maillons de la chaîne de valeur : producteurs, usiniers et transformateurs. Il a insisté sur la nécessité de préserver les plantations existantes, notamment le long du littoral, de plus en plus menacées par l’urbanisation. « Il est impératif de stopper la destruction des cocoteraies et de redonner à cette filière sa place stratégique », a-t-il déclaré.

Le gouvernement, a-t-il rappelé, a déjà pris des mesures pour soutenir cette relance, notamment par l’adoption d’une ordonnance étendant aux activités de la filière coco les règles de régulation, de contrôle et de suivi déjà en vigueur pour l’hévéa et le palmier à huile.

S’agissant du prix d’achat aux producteurs, Edmond Coulibaly a annoncé qu’une concertation aura lieu prochainement avec les acteurs du secteur afin de définir un prix minimum transitoire, dans un esprit d’équité et de rentabilité. Il a également évoqué la lutte contre la fuite de la noix de coco vers l’étranger, s’appuyant sur l’exemple de la filière caoutchouc, où des progrès ont été réalisés en matière de traçabilité et de contrôle.

Autre mesure phare annoncée : la distribution gratuite de plants de cocotiers pour stimuler la replantation et améliorer les rendements.

Présent à cette rencontre, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Kobénan Kouassi Adjoumani, a salué l’initiative du Conseil et exhorté ses responsables à collaborer étroitement avec le Centre national de recherche agronomique (CNRA) pour identifier et diffuser des variétés plus performantes, adaptées aux différentes zones agroécologiques du pays.

« Le coco offre de nombreuses opportunités, tant en termes de transformation que de création de valeur ajoutée. C’est une culture porteuse qui mérite d’être soutenue », a conclu le ministre.



Le 12/06/25 à 13:36
modifié 12/06/25 à 18:23