Rapport Banque mondiale: “La Côte d’Ivoire se distingue en Afrique avec un taux de scolarisation modérée“

Les experts de la Banque mondiale ont souligné la nécessité d’investir dans le capital humain, notamment pour les jeunes filles. (Ph: Dr)
Les experts de la Banque mondiale ont souligné la nécessité d’investir dans le capital humain, notamment pour les jeunes filles. (Ph: Dr)
Les experts de la Banque mondiale ont souligné la nécessité d’investir dans le capital humain, notamment pour les jeunes filles. (Ph: Dr)

Rapport Banque mondiale: “La Côte d’Ivoire se distingue en Afrique avec un taux de scolarisation modérée“

Le 11/06/25 à 17:17
modifié 12/06/25 à 12:54
« La Côte d’Ivoire se distingue parmi les pays africains en tant que pays ayant un taux modéré de scolarisation et un taux d’emploi des adolescentes élevé ». C’est ce qu’indique un rapport de la Banque mondiale intitulé « Parcours vers la prospérité pour les adolescentes en Afrique » rendu public le mardi 10 juin 2025, à Abidjan-Plateau.

Ce document stipule également que le taux de scolarisation des filles dans le secondaire est de 60% au premier cycle (12-15 ans) et 25% au second cycle (16-18 ans) ; 27% des filles en Côte d’Ivoire travaillent contre 22% en moyenne en Afrique ; 78% des filles dans le même pays sont célibataires sans enfant contre 73% en Afrique.

Le rapport relève en revanche des disparités géographiques au niveau de la vulnérabilité de certaines adolescentes. Les districts les plus concernés sont : le Woroba (56,6%) et le Zanzan (54%). Ces chiffres traduisent « une prévalence inquiétante de vulnérabilité chez les adolescentes, qui nécessite des actions immédiates ». Les taux les plus bas sont enregistrés, en termes de vulnérabilité, dans le Gôh-Djiboua (29%), la Vallée du Bandama (33%) ainsi que dans les Lacs (33,9).

Les experts de la Banque mondiale, Léa Rouanet et Karine Kouacou, toutes deux économistes ayant présenté le rapport, ont fait certaines suggestions pour la promotion de l’adolescente en Côte d’Ivoire. « Nous vous proposons de vous focaliser sur trois priorités stratégiques. Premièrement, améliorer l'accès des filles à l'école, assurer qu'elles achèvent le secondaire. Ensuite, pour toutes ces filles qui sont hors du système scolaire, aussi nombreuses en Côte d'Ivoire, faciliter leur accès aux outils productifs et aux opportunités économiques à haut rendement », ont-elles affirmé. Avant de proposer, enfin, le renforcement de la mise en œuvre effective des cadres juridiques qui protègent les adolescents en Côte d'Ivoire.

Le conseiller technique Ouassolou Gnekpa, au nom du ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, a relevé qu’investir dans l’éducation et la formation des jeunes filles n’est pas seulement une exigence morale. « C’est une des décisions stratégiques. Chaque dollar investi peut générer dix dollars de bénéfice pour nos économies », a-t-il justifié.

Quant à la directrice de la division de la Banque mondiale pour la Côte d'Ivoire, le Bénin, la Guinée et le Togo, Marie-Chantal Uwanliyigira, elle s’est félicitée de cette initiative qui va favoriser des décisions fortes au profit de « 145 millions d’adolescentes » que regorge l’Afrique et dont l’avenir est en jeu.



Le 11/06/25 à 17:17
modifié 12/06/25 à 12:54