Cybersécurité/Kaspersky : Plus de 27 millions de tentatives d’attaques détectées en Côte d’Ivoire en 2024

Les acteurs de la cybersécurité proposent des solutions innovantes. (Ph: Dr)
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Cybersécurité/Kaspersky : Plus de 27 millions de tentatives d’attaques détectées en Côte d’Ivoire en 2024

Le 11/06/25 à 17:45
modifié 11/06/25 à 18:24
Alors que la Côte d’Ivoire intensifie sa transformation numérique dans les secteurs économiques les plus stratégiques, une autre dynamique, plus discrète, s’installe : celle d’une menace cyber de plus en plus sophistiquée, ciblée et persistante. C’est ce que révèle l’édition 2025 du KNext Abidjan, organisée le mercredi 11 juin 2025 au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire par Kaspersky sous les auspices du ministère de la Transition numérique et de la digitalisation.

L’événement qui a réuni décideurs publics, entreprises et experts de la cybersécurité, a mis en lumière une réalité préoccupante. A savoir : plus de 27 millions de tentatives d’attaques détectées par la télémétrie Kaspersky en Côte d’Ivoire en 2024, avec une part croissante visant directement les infrastructures industrielles.

D’après les dernières analyses issues du Kaspersky Security Network, la Côte d’Ivoire a enregistré en 2024 : 20 millions de tentatives d’attaques détectées tous secteurs confondus ; 7,5 millions de tentatives d’attaques liées à l’usage d’Internet ; 550 000 attaques exploitant des failles logicielles ("exploits") ; 60 000 tentatives de vol d’identifiants par des "stealers"(voleurs) ; 120 000 portes dérobées ("backdoors") implantées à distance ; 10 000 attaques à visée financière, visant les applications bancaires et services de paiement.

37 % des ordinateurs ciblés par des logiciels espions en 2024

Selon les données présentées par Kaspersky lors du KNext Abidjan, 37 % des ordinateurs industriels en Côte d’Ivoire ont été ciblés par des logiciels malveillants en 2024. Ce taux figurerait parmi les plus élevés d’Afrique. Ces attaques concernent des environnements jusque-là peu concernés par la cybersécurité.

« Ces infrastructures, souvent vitales au bon fonctionnement du pays, sont désormais exposées aux mêmes logiques de vulnérabilité que le reste de l’environnement numérique. Mais les conséquences d’une attaque sur ces systèmes peuvent être bien plus lourdes : interruption de service, sabotage, atteinte à la sécurité physique, voire danger pour les opérateurs », a déclaré Gladys Salmouth, responsable Communication Corporate Afrique de l’Ouest et Centrale chez Kaspersky.

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Une réponse nécessaire à plusieurs niveaux

Face à l’évolution rapide de la menace, Kaspersky appelle à un changement de posture globale de la part des organisations ivoiriennes, en combinant innovation technologique, gouvernance adaptée et culture du risque. Les recommandations clés formulées lors du KNext Abidjan sont : déployer des solutions de cybersécurité spécialisées; instaurer une politique stricte de gestion des accès aux ressources internes et aux interfaces industrielles ; effectuer des sauvegardes régulières et distribuées des données et configurations opérationnelles ; renforcer la formation des collaborateurs face aux menaces de phishing, d’ingénierie sociale et de compromission ciblée ; s’appuyer sur des partenaires de confiance pour accompagner les audits, la surveillance continue et la réponse aux incidents.

Déjà impliquée dans des collaborations avec AFRIPOL, Smart Africa ou INTERPOL, la société mise sur une approche collaborative et territorialisée de la cybersécurité : « Il ne s’agit plus uniquement de se défendre. Il s’agit d’anticiper, de comprendre et d’organiser la résilience à tous les niveaux. Pour les entreprises ivoiriennes, c’est une opportunité stratégique : faire de la cybersécurité un levier de compétitivité durable. »



Le 11/06/25 à 17:45
modifié 11/06/25 à 18:24