Cybersécurité/Kaspersky : Plus de 27 millions de tentatives d’attaques détectées en Côte d’Ivoire en 2024
D’après les dernières analyses issues du Kaspersky Security Network, la Côte d’Ivoire a enregistré en 2024 : 20 millions de tentatives d’attaques détectées tous secteurs confondus ; 7,5 millions de tentatives d’attaques liées à l’usage d’Internet ; 550 000 attaques exploitant des failles logicielles ("exploits") ; 60 000 tentatives de vol d’identifiants par des "stealers"(voleurs) ; 120 000 portes dérobées ("backdoors") implantées à distance ; 10 000 attaques à visée financière, visant les applications bancaires et services de paiement.
37 % des ordinateurs ciblés par des logiciels espions en 2024
Selon les données présentées par Kaspersky lors du KNext Abidjan, 37 % des ordinateurs industriels en Côte d’Ivoire ont été ciblés par des logiciels malveillants en 2024. Ce taux figurerait parmi les plus élevés d’Afrique. Ces attaques concernent des environnements jusque-là peu concernés par la cybersécurité.
« Ces infrastructures, souvent vitales au bon fonctionnement du pays, sont désormais exposées aux mêmes logiques de vulnérabilité que le reste de l’environnement numérique. Mais les conséquences d’une attaque sur ces systèmes peuvent être bien plus lourdes : interruption de service, sabotage, atteinte à la sécurité physique, voire danger pour les opérateurs », a déclaré Gladys Salmouth, responsable Communication Corporate Afrique de l’Ouest et Centrale chez Kaspersky.

Une réponse nécessaire à plusieurs niveaux
Face à l’évolution rapide de la menace, Kaspersky appelle à un changement de posture globale de la part des organisations ivoiriennes, en combinant innovation technologique, gouvernance adaptée et culture du risque. Les recommandations clés formulées lors du KNext Abidjan sont : déployer des solutions de cybersécurité spécialisées; instaurer une politique stricte de gestion des accès aux ressources internes et aux interfaces industrielles ; effectuer des sauvegardes régulières et distribuées des données et configurations opérationnelles ; renforcer la formation des collaborateurs face aux menaces de phishing, d’ingénierie sociale et de compromission ciblée ; s’appuyer sur des partenaires de confiance pour accompagner les audits, la surveillance continue et la réponse aux incidents.
Déjà impliquée dans des collaborations avec AFRIPOL, Smart Africa ou INTERPOL, la société mise sur une approche collaborative et territorialisée de la cybersécurité : « Il ne s’agit plus uniquement de se défendre. Il s’agit d’anticiper, de comprendre et d’organiser la résilience à tous les niveaux. Pour les entreprises ivoiriennes, c’est une opportunité stratégique : faire de la cybersécurité un levier de compétitivité durable. »