Gestion des urgences : Les sapeurs-pompiers enregistrent en moyenne 110 interventions par jour

Le lieutenant-colonel Boni Gnamba Landry Stéphane, chef du bureau opérations du Gspm. (Ph: Dr)
Le lieutenant-colonel Boni Gnamba Landry Stéphane, chef du bureau opérations du Gspm. (Ph: Dr)
Le lieutenant-colonel Boni Gnamba Landry Stéphane, chef du bureau opérations du Gspm. (Ph: Dr)

Gestion des urgences : Les sapeurs-pompiers enregistrent en moyenne 110 interventions par jour

Le 10/06/25 à 18:07
modifié 10/06/25 à 21:40
Le lieutenant-colonel Boni Gnamba Landry Stéphane, chef du bureau opérations du Groupement des sapeurs-pompiers militaires (Gspm), a indiqué que son institution enregistre en moyenne 110 interventions par jour, soit une intervention toutes les 13 minutes.

Il a livré cette information le mardi 10 juin 2025, à Abidjan-Plateau, à la tribune « Tout savoir sur » du Centre d’information et de communication gouvernementale (Cicg) sur la gestion des urgences par le Gspm. « Ces dernières années, il y a eu une croissance exponentielle du nombre d’interventions. Nous sommes passés de 13 000 interventions en 2014 à 40 000 en 2025, soit un accroissement de 200 % en dix ans », a précisé le lieutenant-colonel Boni Gnamba Landry Stéphane.

A l’en croire, ces interventions augmentent chaque année de 10 à 15 %. « En termes de nature, les plus importantes sont les accidents de la circulation (47 %) ; les transports de malades (13 %) et les incendies (11 %) », a insisté le chef du bureau opérations du Gspm.

Il a, en outre, souligné que le Gspm est fort de 1413 personnes et dispose de 300 engins qui sont de plusieurs types : les engins de secours à personne ; les engins d'incendie ; des moyens élévateurs ; des motos d’intervention rapide ; des embarcations d’interventions ; des engins de secours routiers ; des drones et un robot d’extinction.

Mais les sapeurs-pompiers militaires, dit-il, rencontrent des difficultés dans l’exercice de leurs fonctions, car sur environ 200 appels, seulement 3 sont motivés et les autres sont dits abusifs.

En effet, la principale difficulté est l’incivisme d’une partie de la population à travers les appels abusifs (97 %) ; le refus de céder le passage et la destruction des hydrants (sur 1500 poteaux et bouches d’eau, 500 sont fonctionnels, soit le tiers).

En ce qui concerne les secours, le Gspm n’agit pas de façon solitaire en Côte d’Ivoire, il s’insère dans la politique et la stratégie de protection civile du gouvernement. Et cette stratégie est portée par le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité qui la met en œuvre par le biais de l’Office national de la protection civile (Onpc).

« Sur le terrain, nous avons d’autres acteurs opérationnels hormis le Gspm. Il y a les sapeurs-pompiers civils, le Samu, le Ciapol, des associations d’utilité publique comme la Croix rouge. Tous ces acteurs mettent en œuvre différents plans prévus dans l’organisation de secours en Côte d’Ivoire. Notamment le plan rouge, le plan Orsec, les plans de secours spécialisés, le plan bleu qui est déployé actuellement par le Gspm pour mitiger les effets néfastes des inondations », a précisé le lieutenant-colonel Boni Gnamba Landry Stéphane.


Le 10/06/25 à 18:07
modifié 10/06/25 à 21:40