Menaces sur les océans : Voici les mesures fortes de la Côte d’Ivoire

Beugré Mambé a présenté le plan de résilience de la Côte d'Ivoire. (Ph: Dr)
Beugré Mambé a présenté le plan de résilience de la Côte d'Ivoire. (Ph: Dr)
Beugré Mambé a présenté le plan de résilience de la Côte d'Ivoire. (Ph: Dr)

Menaces sur les océans : Voici les mesures fortes de la Côte d’Ivoire

Le 10/06/25 à 13:35
modifié 10/06/25 à 13:51
Le Premier ministre Beugré Mambé, qui représente le Chef de l'Etat à la 3e Conférence des Nations unies sur les océans, a partagé le 9 juin, les dispositions prises par son pays pour faire face aux défis liés à la dégradation de l'environnement océanique.
Saisissant le cadre du débat général qui a meublé toute la journée de travail des délégations, hier lundi, après l’ouverture officielle de la Cnoc 3 par le Président Macron, le Premier ministre, Robert Beugré Mambé, a rappelé les défis auxquels la Côte d’Ivoire, comme tous les pays côtiers, est confrontée. Ces pays à façade maritime partagent les mêmes maux causés par des facteurs endogènes et exogènes.

« Surpêche, pollution marine, érosion côtière, perte de la biodiversité, acidification des mers, montée du niveau des eaux et conséquences du changement climatique sont autant de menaces sur l’équilibre de nos sociétés », a décrié le Premier ministre Mambé. Et pourtant, les océans couvrent plus de 70% de la surface de la planète, constituant donc une des forces de l’économie mondiale.

C’est pourquoi la communauté internationale se mobilise à travers ce genre de conférences de haut niveau pour comprendre les enjeux et trouver des solutions pour la préservation des ressources naturelles dont les océans.

Sur le plan local, la Côte d’Ivoire, qui bénéficie de 566 kilomètres de façade maritime, est également exposée à ces défis majeurs qui impactent non seulement l’environnement, mais également « la sécurité alimentaire, la stabilité économique et le bien-être des populations ».

Ce qui ne laisse pas indifférents les dirigeants qui ont pris des « mesures fortes que le Premier ministre a résumées en cinq points. À savoir le renforcement de son dispositif de conservation marine par la création de plusieurs nouvelles aires marines protégées et l’adoption d’une stratégie nationale de développement de l’économie bleue visant à valoriser durablement les ressources marines ».

« Notre ambition est de faire de l’économie bleue un levier de croissance inclusive, génératrice d’emplois pour les jeunes et d’opportunités économiques pour les femmes, notamment pour les communautés riveraines », a expliqué Beugré Mambé.

La troisième mesure concerne l’intensification de la lutte contre la pollution marine, à travers un plan national de gestion des déchets côtiers ainsi que la poursuite des efforts de restauration des mangroves et de protection des infrastructures côtières, afin de renforcer la résilience des écosystèmes et des populations face aux aléas climatiques.

« Un engagement actif dans les mécanismes régionaux de coopération, à travers notamment la Convention d’Abidjan, cadre fondamental pour la gestion intégrée du littoral africain, le Partenariat régional pour la gouvernance des océans en Afrique de l’Ouest (Prgoa) et les initiatives du Groupe africain sur l’économie bleue ainsi que la ratification de l’Accord se rapportant à la Convention des Nations unies sur le droit de la mer et portant sur la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique marine des zones ne relevant pas de la juridiction nationale constituent les deux dernières mesures prises par la Côte d’Ivoire pour endiguer ces défis environnementaux et climatiques. Cependant, les résultats probants ne peuvent être atteints que par la consolidation de la solidarité sur les plans national et international ».

D’où l’appel du représentant du Président Ouattara en ces termes : « Je voudrais saisir l’occasion de cette grande rencontre internationale sur l’avenir de notre planète pour lancer un appel à une solidarité internationale accrue, fondée sur le partage de savoir-faire, l’accès équitable aux ressources marines et la mobilisation de financements innovants, notamment les obligations bleues et les fonds d’adaptation côtière ».

Il plaide aussi pour une solidarité renforcée entre pays du Sud ainsi que pour un soutien technique et financier accru de la communauté internationale, en vue d’accompagner les pays en développement dans la mise en œuvre de l’Odd 14.

La Côte d’Ivoire, à en croire le Premier ministre, soutient la mise en place d’un fonds mondial dédié à l’action pour les océans. Avec tous ces instruments internationaux, le pays d’Alassane Ouattara réaffirme son plein engagement à la mise en œuvre de l’Odd 14 et au renforcement du partenariat avec l’ensemble des États membres et des acteurs techniques, financiers et la société civile « pour faire des océans un vecteur de paix, un moteur de prospérité partagée et de durabilité environnementale. C’est pourquoi nous devons agir avec urgence, mais aussi avec espoir, conviction et cohérence », a-t-il conclu.

Le chef du gouvernement ivoirien, arrivé dimanche à Nice, a été accueilli par la maire adjointe de la ville, Maty Diouf ; le consul général de Lyon, Lambert Aka ; le consul honoraire, Da Silva Cabral. Il avait à ses côtés les ministres Jacques Assahoré Konan, Sidi Touré et François Amichia ainsi que les maires Jean-Louis Moulot de Grand-Bassam et Danho Paulin d’Attécoubé.

Envoyée spéciale à Nice, en France


Le 10/06/25 à 13:35
modifié 10/06/25 à 13:51