Expo Osaka 2025/Gombo, kabato, attiéké, choukouya... : Le Japon savoure les plats ivoiriens
Le chef Gérard, qui a présenté le kabato au gombo et le choukouya à l’attiéké, a une expérience de 22 ans au pays du soleil levant : « Les Japonais consomment beaucoup le gombo. Mais, sous la forme de sauce, c’est la première fois. C’est une nouvelle recette qu’ils découvrent, avec le kabato en accompagnement ». Tout comme l’attiéké qui est inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco).
Quant à Viviane Kouamé, Prix d’excellence 2024 du meilleur artisan chocolatier, ses tranches de mangue séchées enrobées, son gbofloto nappé (galettes de farine de blé) et ses divers gâteaux au chocolat ont donné une autre appréciation du cacao ivoirien transformé.
Produit d’appel
Une véritable offensive culinaire menée par l’Agence Côte d’Ivoire Export qui assure le commissariat général de la participation du pays à Expo Japon 2025. En débutant la semaine ivoirienne par la culture culinaire, cette agence veut faire vivre l’adage qui dit que c’est autour de la table qu’on consolide l’amitié. Établir un pont entre la Côte d’Ivoire et le Japon à travers la cuisine est apparu comme une approche stratégique.

Le directeur général de l’Agence Côte d’Ivoire Export, également commissaire général du pavillon Côte d’Ivoire, Kaladji Fadiga, souligne alors : « La Côte d’Ivoire se présente à vous aujourd’hui sous le label «Terre des saveurs», une vitrine emblématique de notre stratégie nationale de promotion touristique «Sublime Côte d’Ivoire», une destination touristique majeure en Afrique, valorisant son patrimoine naturel, culturel, artistique et humain ».
Kaladji Fadiga emporte, du coup, son auditoire dans une balade de senteurs à travers la Côte d’Ivoire en ces termes : « De la douceur sucrée de la mangue d’Odienné (au Nord), à la puissance aromatique du cacao d’Abengourou (Sud-Est), de la délicatesse du poisson braisé d’Abidjan au raffinement du foutou à la sauce graine de Yamoussoukro (Centre), la Côte d’Ivoire est un voyage sensoriel, une invitation à la découverte des goûts authentiques d’une Afrique vibrante et généreuse ».
L’art culinaire devient, automatiquement, un produit d’appel. Séduire d’abord les partenaires potentiels du pays par la finesse des plats ivoiriens, ensuite les attirer et enfin les sédentariser.
Le Pnd dans le viseur
C’est pourquoi au ministère du Commerce et de l’Industrie, l’on déclare que la Côte d’Ivoire est prête à accueillir le monde, à partager son hospitalité légendaire et à offrir le meilleur de son patrimoine. C’est le sens de la participation du ministère du Tourisme et des Loisirs ainsi que celui du Commerce et de l’Industrie au Plan national de développement (Pnd).
En effet, en suivant l’origine des saveurs, les opérateurs seront par la suite captés par les opportunités d’affaires qu’offre le pays. Toute chose qui explique qu’après l’exposition de mets ivoiriens, l’organisation prévoit, ce jeudi, un forum économique. Il se fera en présence du ministre du Commerce et de l’Industrie, Souleymane Diarrassouba.
« Côte d’Ivoire, terre d’opportunités : hub pour les investissements et le commerce en Afrique, pont entre le Japon et le marché africain » est le thème central de cette rencontre des hommes d’affaires.
Autour, seront débattues les problématiques sur les investissements et les villes émergentes, les énergies nouvelles, les investissements et les technologies environnementales.
C’est le 1er mai 1851, à Londres, qu’a eu lieu la première exposition universelle avec 25 pays. Elle se tient tous les cinq ans et est organisée par le Bureau international des expositions (Bie).
L’actuelle édition a débuté le 13 avril, à Osaka. Elle dure six mois pour s’achever le 13 octobre 2025. 158 pays et régions y prennent part.
Envoyé Spécial à Osaka, Japon