Maison pénale de Bouaké : Le nombre de décès est passé à 6

La Maison pénale de Bouaké. (Ph: Dr)
La Maison pénale de Bouaké. (Ph: Dr)
La Maison pénale de Bouaké. (Ph: Dr)

Maison pénale de Bouaké : Le nombre de décès est passé à 6

Le 04/06/25 à 17:06
modifié 04/06/25 à 17:29
Le calme est revenu à la Maison pénale de Bouaké (ex-Camp pénal) après les tragiques évènements qui sont survenus dans la journée du mardi 3 juin 2025. Malheureusement, le nombre de personnes décédées parmi les détenus a évolué.

Selon le procureur de la République près le tribunal de première instance de Bouaké, Abel Nangbélé Yéo, avec qui nous avons échangé par voie téléphonique ce mercredi 4 juin, aux environs de 14h, le nombre de décès est passé de 5 à 6 détenus. Faisant également de nombreux blessés et certains membres des forces de l’ordre.

Dans un communiqué du parquet, il est porté à la connaissance de l’opinion publique nationale et internationale que c’est suite à une opération de fouille menée dans la journée du mardi 3 juin 2025, au sein de la Maison pénale de Bouaké, en vue d’extraire de la détention tous les objets contraires à la réglementation susceptibles de s’y trouver que le drame est survenu.

Au cours de cette opération qui relève de la routine pénitentiaire, plusieurs cellules ont été passées au peigne fin sans difficulté, jusqu’à ce que, parvenus au bâtiment E, les agents pénitentiaires se heurtent à l’hostilité des détenus de ce pavillon. Ils n’ont pas hésité à s’en prendre violemment aux agents à l’aide d’armes blanches telles que des gourdins, des machettes et bien d’autres objets contondants.

Face à cette situation de violence, les agents pénitentiaires qui ont bénéficié de l’appui des éléments de la gendarmerie et de la police ont procédé à des tirs de sommation pour couvrir leur repli.

Malheureusement, à l’issue de ce face-à-face, le parquet fait était de 5 morts, 29 blessés dont six agents pénitentiaires et 23 détenus. « Les blessés ont été pris en charge et un médecin légiste a été commis pour les constatations usuelles en pareille circonstance », annonce le communiqué du parquet.

Malgré ces incidents, le parquet affirme que l’opération de fouille s’est poursuivie sans autres heurts. Ce qui a permis aux forces de sécurité de mettre la main sur plusieurs blocs de cannabis, de plaquettes de comprimés tramadol, de 18 téléphones portables dont huit smartphones, ainsi que trois grenades, des armes blanches, etc.


Le 04/06/25 à 17:06
modifié 04/06/25 à 17:29