Fouille à la Maison d’arrêt de Bouaké : Cinq morts et 29 blessés après une violente altercation

Prison de bouaké
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Fouille à la Maison d’arrêt de Bouaké : Cinq morts et 29 blessés après une violente altercation

Le 03/06/25 à 21:43
modifié 03/06/25 à 21:53
Une opération de routine à la Maison Pénale de Bouaké a viré au drame ce mardi 3 juin 2025, causant la mort de cinq détenus et faisant vingt-neuf blessés, dont six agents pénitentiaires. L’information émane d’un communiqué officiel du Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Bouaké, Abel Nangbele Yéo.

Cette intervention, visant à extraire de la détention tout objet illicite ou contraire à la réglementation, a débuté sans incident. Cependant, la situation a dégénéré lors de la fouille du bâtiment E, où les agents se sont heurtés à la résistance violente des détenus. Armés de gourdins, de machettes et d’objets contondants, ces derniers ont attaqué les agents, forçant ceux-ci à effectuer des tirs de sommation pour se replier.

L’appui immédiat des forces de la Gendarmerie et de la Police nationale a permis de contenir la situation et de rétablir l’ordre dans l’enceinte carcérale. Le bilan humain est lourd : cinq détenus ont perdu la vie, tandis que 29 personnes ont été blessées, dont six membres du personnel pénitentiaire et 23 détenus. Un médecin légiste a été requis pour les constats d’usage.

Malgré ces violences, l’opération de fouille s’est poursuivie et a permis la saisie de nombreux objets prohibés : plusieurs blocs de cannabis, des plaquettes de comprimés de Tramadol, dix-huit téléphones portables (dont huit smartphones), trois grenades, des armes blanches, entre autres.

Le parquet rappelle que ces opérations de fouille sont régulières et avaient, par le passé, déjà permis la saisie de drogues, substances psychotropes et armes impropres à la détention carcérale.

Cette tragédie relance le débat sur la sécurité en milieu carcéral, la surpopulation des prisons et les conditions de détention, alors même que les établissements pénitentiaires restent des zones de tension latente dans le pays.



Le 03/06/25 à 21:43
modifié 03/06/25 à 21:53