Peinture-Exposition/« Confluence » : Quand deux univers plastiques se rencontrent

Les artistes plasticiens Bedy Art et G. Nea seront sur les cimaises en France. (montage photo: Fratmat.info)
Les artistes plasticiens Bedy Art et G. Nea seront sur les cimaises en France. (montage photo: Fratmat.info)
Les artistes plasticiens Bedy Art et G. Nea seront sur les cimaises en France. (montage photo: Fratmat.info)

Peinture-Exposition/« Confluence » : Quand deux univers plastiques se rencontrent

Le 03/06/25 à 17:15
modifié 03/06/25 à 18:07
Les artistes plasticiens ivoiriens G. Nea et Bedy Art, seront sur les cimaises pour un duo en France.
A l’image des ruisseaux qui se joignent pour nourrir la rivière, l’association Lahao Solid’arte organise l’exposition de peinture «Confluence : les fleuves de l’art», du 18 juin au 2 juillet, au Grand atelier 3 rue Pierre Carquillat Lyon 1 en France.

« N’ka feere kɛ n’a fɛ, ka taa kɛ a fɛ, proverbe bambara (Mali) signifiant l’eau ne refuse pas les ruisseaux. Ce proverbe recèle une sagesse profonde qui éclaire le sens même de Confluence. Il nous rappelle que, dans le grand flux de l’existence, chaque courant, aussi petit soit-il, trouve sa place et sa valeur dans l’ensemble ».

C’est, selon l’artiste ivoirien G. Nea, tout le sens de cette exposition qui réunit deux artistes contemporains aux trajectoires singulières : lui-même, G. Nea et Bedy Art.

Une toile de Bedy Art.
Une toile de Bedy Art.



Le premier, par son style semi-figuratif saturé de couleurs, propose une peinture intuitive et émotionnelle où l’humain se dilue dans un flux chromatique vibrant. Bedy Art, quant à elle, agence des fragments du réel par le collage figuratif, construisant une esthétique du recomposé. La rencontre de ces deux univers plastiques n’est pas une simple juxtaposition, mais une friction féconde, un espace de tension productive.

Pour Bedy Art, «Confluence» soulève plusieurs questions profondes. Est-elle une utopie douce ou une stratégie radicale de survie à l’ère des extrêmes ? Peut-on encore imaginer un art du lien, non comme consensus tiède, mais comme friction esthétique ? Et si l’hétérogénéité des styles, des matières, des langages n’était pas un obstacle, mais une matrice d’unité plus forte ?

Une toile de G.Nea.
Une toile de G.Nea.



« À ces questions, "Confluence" n’offre pas de réponses, mais propose un champ d’expérimentation sensible où chaque œuvre devient un lieu de passage, une frontière poreuse, une invitation à penser ensemble et re-panser certains maux d’un même remède. Dans l’entre-deux des formes, dans le dialogue des différences, se joue peut-être aujourd’hui le vrai défi du monde contemporain : inventer des manières nouvelles de vivre-ensemble », a-t-elle exprimé.

Avant d’indiquer que cette exposition n’est pas seulement un moment artistique, elle est une mise en situation du politique par le sensible, un manifeste silencieux en faveur d’une esthétique de la rencontre essentielle.



Le 03/06/25 à 17:15
modifié 03/06/25 à 18:07