Développement des Filières agricoles/Étienne Niavah, assistant gestion des Savoirs et communication au Padfa: "91 855 personnes touchées, dont 84 % de femmes"

Étienne Niavah, assistant gestion des Savoirs et communication au Padfa. (Ph: Dr)
Étienne Niavah, assistant gestion des Savoirs et communication au Padfa. (Ph: Dr)
Étienne Niavah, assistant gestion des Savoirs et communication au Padfa. (Ph: Dr)

Développement des Filières agricoles/Étienne Niavah, assistant gestion des Savoirs et communication au Padfa: "91 855 personnes touchées, dont 84 % de femmes"

Le 03/06/25 à 09:27
modifié 03/06/25 à 10:00
Qu’est-ce que le PADFA et quelle est sa mission ?

Le Programme d’Appui au Développement des Filières Agricoles (PADFA) est une initiative conjointe du gouvernement ivoirien, du Fonds international de développement agricole (FIDA) et du Fonds de l’OPEP pour le développement international (OFID). Il est placé sous la tutelle du Ministère d’Etat, ministère de l’Agriculture, du Développement Rural et des Productions Vivrières (MEMINADER PV). Son objectif principal est de contribuer à réduire la pauvreté en milieu rural en améliorant la sécurité alimentaire et les revenus des exploitations agricoles tirées des filières du riz, de la mangue et des produits maraîchers. Nous intervenons dans cinq régions de la Côte d'Ivoire, c'est-à-dire les régions de Gbeke, du Hambol, du Tchologo, du Poro et de la Bagoué et nous ciblons 32.500 ménages pour 180.000 bénéficiaires.

Depuis combien d’année ce projet est mis en œuvre et qui le finance ?

Ce programme qui a démarré en mars 2018, devait prendre fin normalement en mars 2025, mais il a été prolongé d'un an à l'issue de la revue à mi-parcours. Il est cofinancé par l’Etat de Côte d’Ivoire, le Fonds international de développement agricole (FIDA), le Fonds de l’OPEP pour le développement international (OFID) et les bénéficiaires à hauteur d’environ 43 milliards de Fcfa.

Quelles sont les filières concernées dans ce programme

Et nous intervenons dans trois filières, la filière mangue, la filière maraîchère et la filière riz. Nous intervenons sur toute la chaîne des valeurs, c’est-à-dire la production, la transformation et jusqu'à la commercialisation.

Nous appuyons nos bénéficiaires dans la valorisation des produits agricoles et l’amélioration de l’offre des produits agricoles. Cela passe par l’amélioration de la commercialisation de leurs produits (mangue, produits maraîchers et riz) et des opérations post-récoltes. Mais aussi, par l’amélioration de la productivité et la qualité des productions agricoles, et enfin la structuration des organisations professionnelles agricoles.

Pourquoi ?

Les régions où nous intervenons sont caractérisées par la pauvreté, mais elles offrent cependant un grand potentiel dans la production de riz, des produits maraîchers et de la mangue. Les trois filières que j’ai citées tantôt connaissent une forte demande sur les marchés nationaux et internationaux, avec de très bonnes opportunités de transformation et de commercialisation. Elles offrent des opportunités de diversification de revenus et d’emplois pour les femmes et les jeunes.

En quoi consiste cet appui ?

Cet appui intervient à tous les niveaux de la chaîne de valeur. Au niveau de la production, nous avons appuyé les producteurs par la mise à disposition des semences améliorées, des intrants phytosanitaires de qualité et adaptés aux cultures et un appui-conseil. Pour la transformation, nous avons contribué à l’amélioration des plateaux techniques des unités de transformation de riz, de séchage de mangues de nos bénéficiares. Et enfin, l’appui à la commercialisation des produits (frais et transformés) à travers des renforcements de capacités en marketing et la mise en relation pour la vente des produits de nos bénéficiaires. D’autres appuis transversaux telles que l’autonomisation des femmes et des jeunes, l’alphabétisation, la nutrition, etc.

Que sont ceux que vous appuyez ? des groupes de personnes, des coopératives où des individus.

Nos interventions concernent les petits producteurs et de leurs organisations ; les petits transformateurs, les commerçants et les consommateurs ; et tous ceux exerçant des activités connexes tels que les fournisseurs d’intrants, les fournisseurs et réparateurs de matériels et équipements agricoles, etc.

Dans ce programme, s’il y avait un bilan à faire à ce jour, ce sera lequel ?

En avril 2025, nous avons pu toucher 31 445 ménages sur les 32 500 ménages qui étaient prévus dans le programme depuis son lancement, ce qui fait environ 91 855 sur 108 000 personnes touchées, dont 84 % des femmes et 51 % des jeunes. Nos actions ont contribué à l'amélioration des revenus des bénéficiaires et à la sécurité alimentaire dans notre zone d'intervention.

Après avoir pris part au Sara 2025, quel bilan faites-vous de votre participation ?

Le bilan est positif pour nous. Nous avons certes présenté à nos visiteurs ce que nous avons réalisé. Ce qui a été largement apprécié par ceux-ci. Mais notre satisfaction est venue de nos bénéficiaires qui ont pu réaliser des affaires. Ils ont non seulement épuisé tous leurs stocks, mais des visiteurs ont passé des commandes et certains ont pris l’engagement de passer les voir sur leurs sites. Ces contacts feront l’objet de suivi par notre cellule de suivi – évaluation.

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Le 03/06/25 à 09:27
modifié 03/06/25 à 10:00