Peinture / Concours Mev’art 3.0: Romeo De Meva propulse les artistes africains à l’international
Le thème de la première édition : «Le Rêve d’Éburnie : Éclosion et Espoirs», a inspiré 50 candidats, dont 23 ont été retenus. Trois lauréats (Tebsy 1er, Sarah Bogbé 2e et Nzuzi 3e) ont été distingués, avec une mention spéciale pour Tebsy qui a brillamment représenté la Côte d’Ivoire à Paris. Leurs œuvres ont été exposées, du 4 au 6 avril, au Salon international d’art contemporain (Art Shopping), au carrousel du Louvre, à Paris. Un salon dont Romeo est devenu le représentant exclusif de l’Afrique. Consolidant ainsi la position de la Côte d’Ivoire comme un levier majeur pour la promotion de l’art africain contemporain à l’international.

Les lauréats de Mev’art 3.0 2024-2025 recevront leurs certificats, le 22 juillet, lors d’une cérémonie à la Fondation Susanoo, à Abidjan. « Au-delà du concours, Mev’art 3.0 incarne une ambition stratégique : professionnaliser les artistes africains, créer un marché d’art numérique sur le continent et faire de l’art un levier de transformation sociale », a indiqué, le 23 mai, par téléphone, Romeo De Meva qui souhaite développer un espace de formation, d’exposition et de production, étendre le concours à l’échelle sous-régionale et créer un fonds de soutien aux projets artistiques à impact.
« À travers cette initiative, j’ouvre des portes que moi-même j’ai dû forcer, offrant ainsi à d’autres artistes africains la chance de briller sur les scènes les plus prestigieuses du monde », a souligné l’artiste qui, depuis la France où il réside, travaille pour la deuxième édition du concours.
Un parcours fulgurant : du local à l’international
Originaire de l’Ouest de la Côte d’Ivoire, Romeo De Meva n’était pas prédestiné à une carrière artistique. Issu d’un milieu modeste, il entame des études en informatique et comptabilité avant de découvrir, presque par hasard, sa vocation pour l’art visuel en 2020, au cœur du confinement. L’expérimentation de la gouache sur papier agit comme un déclic. L’artiste explore alors l’abstraction lyrique, ses œuvres vibrantes et colorées traduisant une quête d’élévation, un besoin de transcender l’épreuve.
Très vite, Romeo De Meva séduit les regards lors de ses premières apparitions locales, notamment au Festival de la Palmeraie (Fesipalm), un événement musical majeur. Il y a réalisé une performance de live painting sur le thème de la migration irrégulière. Mais c’est au niveau international que sa carrière prend une ampleur remarquable. Le carrousel du Louvre à Paris, la biennale de Belgrade, les galeries en Autriche, à New York ou encore à Venise accueillent ses œuvres. Il y partage l’affiche avec des légendes comme Picasso ou Matisse et reçoit des prix prestigieux à Milan, à Rome ou encore à Venise. Son exposition personnelle «Au-delà du visible», à la galerie Artifact de New York, cette année, affirme sa vision d’un art comme portail vers l’invisible et l’universel.
Avec humilité et conviction, Romeo De Meva continue d’éclairer les possibles. Ses œuvres, ancrées dans la spiritualité et la résilience, vibrent comme des appels à la beauté, à la dignité et à l’espoir.