Des milliards perdus dans la construction
Des milliards perdus dans la construction : le coût caché des matériaux défectueux
À l’échelle de l’État, cela pèse sur les budgets publics, engendre des surcoûts dans les travaux d’infrastructure et affaiblit l’économie nationale. Certaines entreprises du bâtiment, déjà fragiles, se retrouvent au bord de la faillite après avoir investi dans des projets compromis par la mauvaise qualité des intrants.
Un manque de contrôle sur les matériaux
Dans un environnement où le respect des normes reste inégal, les matériaux défectueux s’imposent facilement sur le marché. Béton mal dosé, armatures sous-dimensionnées, tôles rouillées à la livraison : les exemples sont nombreux, et les contrôles, trop souvent insuffisants.
Certaines unités industrielles, comme Sotaci, bien qu’évoluant sous des standards stricts et des certifications telles que la norme ISO 9001, doivent faire face à la concurrence déloyale de produits non certifiés ou contrefaits. Cette situation crée un déséquilibre dans le secteur et compromet l’intégrité de nombreux projets.
Des conséquences visibles, un danger permanent
Les défauts causés par ces matériaux se révèlent parfois bien après la livraison des ouvrages : fissures, effondrements partiels ou affaissements prématurés. Ce sont, au final, les particuliers qui en paient le prix fort.
Tant que les mécanismes de contrôle, de traçabilité et de sanction ne seront pas rigoureusement renforcés, ce phénomène continuera de ronger le secteur de l’intérieur.
La vigilance doit donc être de mise à tous les niveaux, depuis l’achat des matériaux jusqu’à leur mise en œuvre sur les chantiers. Car derrière chaque pilier mal coulé ou chaque dalle affaiblie, ce sont des vies, des investissements et des ambitions qui risquent de s’effondrer.