Assemblées annuelles de la Bad : Les investisseurs invités à explorer le marché carbone

Les panélistes ont appelé à la création de mécanismes pour mobiliser des capitaux. (Ph: Julien Monsan)
Les panélistes ont appelé à la création de mécanismes pour mobiliser des capitaux. (Ph: Julien Monsan)
Les panélistes ont appelé à la création de mécanismes pour mobiliser des capitaux. (Ph: Julien Monsan)

Assemblées annuelles de la Bad : Les investisseurs invités à explorer le marché carbone

Le 31/05/25 à 11:45
modifié 31/05/25 à 12:52
« Opportunités d’investissement dans le marché carbone en Afrique ». Ce thème a fait l’objet d’un panel à l’occasion de la 4e journée des Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement.

Les panélistes, tous des experts, que sont Hanan Morsy, Derek Chime, Zeph Kivungi, Walé Shonibare, Olympus Mathata expert financier ont invité, hier, les investisseurs à saisir les opportunités qu’offre le marché carbone, un mécanisme utilisé pour réguler les émissions de gaz à effet de serre (Ges) dans l’optique de lutter contre les effets du changement climatique.

De la communication de l’experte Hanan Morsy, on retient que l’Afrique a d’énormes potentiels en termes de ressources naturelles. Dans son argumentaire, elle a cité le Bassin du Congo dont l'immense forêt dense constitue un apport indéniable dans le marché carbone dans la mesure où elle absorbe une grande partie du dioxyde de carbone.

A l’en croire, grâce aux initiatives de financement, les crédits carbone peuvent générer des revenus substantiels pour les pays du Bassin du Congo. « Le marché du carbone est une opportunité pour les investisseurs. Nous travaillons sur les marchés en créant des plateformes régionales dans les pays africains dans le cadre de la Zlecaf », a-t-elle révélé.

Après avoir laissé entendre que les investisseurs sont à l’écoute des projets viables, Dereck Chome a souligné que pour mobiliser des financements pour le marché carbone, plusieurs approches peuvent être envisagées, à travers notamment des financements concessionnels, des institutions financières qui jouent un rôle important dans la conduite de projets climatiques en Afrique.

« Nous sommes prêts à accompagner les secteurs privé et public dans le cadre de la promotion des infrastructures vertes », a-t-il rassuré.

Walé Shonibare a, pour sa part, fait savoir que le marché carbone a enregistré ces dernières années de l’engouement au sein des États africains. Toute chose qui, se félicite-t-il, est une opportunité innovante d’autant plus que le marché carbone finance inclut des projets portant sur des énergies renouvelables : solaire, éolienne et hydroélectrique.

Olympus Mathata, quant à lui, a salué la mise en place d’un Fonds d'investissement dans les infrastructures comme les transports, l'énergie et la distribution d'eau. Grâce à ce fonds, des pays africains ont mobilisé des capitaux pour financer des projets de construction d'infrastructures d’envergure, a-t-il ajouté.

Étant convaincu que les marchés carbone leur offrent d’énormes opportunités, Zeph Kivungi a invité les États à s’y impliquer en recherchant des partenaires et en créant des mécanismes pour mobiliser plus de capitaux.


Le 31/05/25 à 11:45
modifié 31/05/25 à 12:52